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délire de persécution

  • Le malade mental se croyait poursuivi par Ben Laden et le Front national:

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    Hier après-midi, le client était sagement attablé à la terrasse d’un restaurant quand, sans crier gare, un homme qu’il ne connaissait pas lui a assené un coup de couteau mortel. La victime a été tuée en plein coeur du quartier tranquille de Belleville, à Gif-sur-Yvette. Le meurtrier présumé, un individu de 65 ans prénommé Marc, a été interpellé quelques minutes plus tard par les gendarmes.

    Connu pour ses délires, il se disait poursuivi depuis des semaines.

    Il est environ 15 h 30, hier. Profitant du soleil, un homme de 66 ans, qui habite Gif-sur-Yvette depuis environ six mois, boit une bière à la terrasse du restaurant le Belleville. Il est alors aperçu par Marc, qui marche dans la rue. Ce dernier croit reconnaître l’homme qui le suit depuis des semaines.
    Il retourne alors à son domicile, se munit d’un couteau avec une lame de 20 cm et retourne au Belleville. Il prend place à une table en terrasse, commande un café. Puis il se lève tranquillement, sort son arme et atteint sa victime en pleine poitrine.


    Un seul geste, précis, qui touche directement le sternum. Les secours ont tenté de ranimer pendant une heure la victime, mais sans succès. Pendant ce temps, son agresseur présumé a été interpellé sans problème et placé en garde à vue par les gendarmes de la brigade de recherches de Palaiseau.

    D’après les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes ne se connaissaient absolument pas. Mais Marc souffrirait de graves crises de paranoïa et de délire. Il est connu dans la ville pour ses appels réguliers à la police municipale afin de leur indiquer qu’il est poursuivi par Ben Laden, le Front national et que des émissaires cherchent à l’assassiner. Une expertise psychiatrique a été diligentée. Les enquêteurs devront également éclaircir un point : Marc faisait apparemment l’objet d’un placement d’office. « Si c’était vraiment le cas, il n’aurait jamais dû se retrouver dehors », souffle une source proche du dossier.

    En attendant, ce drame a soulevé le trouble parmi les gens le quartier. « Nous qui nous battons tous les midis pour avoir une place en terrasse au déjeuner… ressassent en tremblant des habitués. S’il s’agissait d’un fou, cela aurait pu arriver à n’importe qui. Ça fait froid dans le dos. »

    Le Parisien -29 juillet 2008