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ex-nomenklatura communiste

  • 500 millions d'euros!

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    La villa Leopolda

    C’EST UN NOUVEAU record du monde en matière de cherté d’acquisition immobilière et il vient d’être établi sur la Côte d’Azur par un milliardaire anonyme de nationalité russe. Il a signé un compromis de vente à hauteur d’environ 500 millions d’euros pour l’achat de la villa Léopolda sur une colline boisée de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), entre Nice et Monaco.

    Ce nouveau caprice de "milliardaire russe" fait jaser sur la Côte d’Azur, dont les habitants en ont pourtant beaucoup vu en ce domaine. Les dernières acquisitions de maisons luxueuses ne dépassaient pas le plafond des 200 millions d’euros.

    Ancienne propriété du roi des Belges, Léopold II, qui l’avait acquise au début du siècle dernier pour un franc symbolique, puis transformée en hôpital pour les blessés de la Première Guerre mondiale, cette magnifique villa style Belle Epoque, dotée d’une tourelle centrale, est bâtie sur huit hectares plantés de 1 200 oliviers, cyprès, citronniers et orangers. Sa dernière propriétaire en date est la veuve du milliardaire Edmond Safra, qui vient d’accepter cette vente concrétisée par un premier chèque colossal.

    Auparavant, cette légendaire et somptueuse demeure, qui surplombe un panorama féerique sur Saint-Jean-Cap-Ferrat, avait été l’une des résidences de la famille Agnelli, les propriétaires de Fiat. On y avait alors accueilli des hôtes comptant parmi les plus célèbres de la planète financière et mondaine. Pas moins d’une cinquantaine de jardiniers s’y emploient chaque jour à entretenir un décor où aucune fausse note n’a jamais été tolérée, été comme hiver. La rumeur qui avait couru ces jours-ci, selon laquelle le nouvel acquéreur de la Léopolda était Roman Abramovitch, le médiatique propriétaire du club de football de Chelsea, a été finalement démentie.
    Il s’agit en fait d’un oligarque russe qui tient, pour l’instant du moins, à préserver un certain anonymat. Aux dernières nouvelles, non confirmées, il aurait négocié une « petite » ristourne d’environ 100 millions d’euros. Sur la Côte d’Azur, la nouvelle de cette acquisition témoignant d’une surenchère constante entre potentats venus de l’Est suscite des réactions diverses.

    « Sur la Côte d’Azur, le soleil brille pour tout le monde, mais pas de la même façon… »

    « C’est complètement surréaliste et donne de vrais complexes. On n’ose plus avancer des prix qui n’atteignent pas 100 millions d’euros pour cette clientèle. Au-dessous, on se fait jeter… et il faut voir comment », soupire Jean-Philippe, un courtier immobilier spécialisé dans le très haut de gamme.

    Les témoignages se multiplient aussi sur les loisirs des "milliardaires russes". « J’ai assisté à une soirée où les invités s’amusaient à lancer au vol des coupures de 500 € enflammées, au milieu de fous rires monumentaux. Le personnel de maison était ensuite invité à ramasser les cendres, s’indigne Pierrette, une gouvernante confirmée. C’était proprement écoeurant, j’ai rendu mon tablier le soir même. Sur la Côte d’Azur, le soleil brille pour tout le monde, mais pas de la même façon… Malgré les apparences, n’oublions pas que les Alpes-Maritimes comptent un record national de gens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. » Pour le moment, le nouveau propriétaire de la Léopolda, qui aménagera dès le mois de septembre, respecte une discrétion absolue.

     

    Le Parisien -10 août 2008