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  • Sarközy lance un appel solennel aux FARC

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    Sarközy le 1er avril
    Dans une déclaration télévisée diffusée mardi 1er avril depuis l'Elysée, Nicolas Sarközy a appelé les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) à libérer "immédiatement" Ingrid Betancourt, qui "est en danger de mort imminente", ainsi que les otages les plus affaiblis. S'adressant directement au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, comme il l'avait fait lors d'un précédent message le 6 décembre, le chef de l'Etat exige cette libération et précise que la France n'attend qu'un signal pour lancer une mission humanitaire pour venir en aide aux otages.

     

     
    "J'attends de vous la marque d'humanité sans laquelle tout s'enlisera de nouveau", a lancé le président , qui a estimé que le leader des FARC a "maintenant un rendez-vous avec l'histoire". "Par cet acte déclencheur, vous répondrez à l'attente de la famille" de l'otage et "vous rendrez compréhensible votre discours", a-t-il ajouté.

     

    "UNE GRÈVE DE LA FAIM AU MILIEU DE LA JUNGLE, C'EST MORTEL"

    Après s'être entretenu avec des membres du comité de soutien de Mme Betancourt dans l'après-midi, M. Sarközy a confirmé que l'état de santé de l'otage est mauvais, comme l'avait déjà indiqué le gouvernement colombien. "Elle n'a plus la force de résister à une captivité interminable qui s'enfonce dans la tragédie", a-t-il affirmé dans ce message sous-titré en espagnol. Selon le président de son comité de soutien, Arnaud Mangiapan, elle a commencé une grève de la faim le 23 février.

    "Cela fait maintenant un mois. Une grève de la faim en milieu hospitalier, c'est déjà très dangereux. Au milieu de la jungle, c'est mortel", a-t-il déclaré. "Cela fait six ans que nous essayons d'obtenir sa libération. Maintenant ça se joue en jours, voire en semaines mais pas beaucoup plus."

    (le Monde 01.04.08)