L'insurrection du ghetto a éclaté le 19 avril 1943. Quelques centaines de jeunes juifs avaient choisi d'attaquer les nazis pour mourir en combattant, plutôt que de se faire envoyer sans résistance vers les camps de concentration. C'est ce qu'a souligné le président polonais, Lech Kaczynski, en déclarant que "les soldats du ghetto n'ont pas lutté pour vaincre, ils ont lutté pour l'honneur". Les nazis durent déployer 3 000 soldats pendant un mois pour venir à bout de ce soulèvement.
En arrivant lundi en Pologne pour une visite officielle de quatre jours, le président israélien s'est rendu sur le site de l'ancien camp de la mort de Treblinka, au nord-est de Varsovie, où 800 000 juifs, dont 300 000 du ghetto de Varsovie, ont été assassinés par les nazis. Sa visite intervient après celle du premier ministre polonais, Donald Tusk, à Jérusalem. Avant-guerre, 3,5 millions de Polonais, soit 10 % de la population, étaient de religion juive. Les deux pays souhaitent renouer avec cette histoire. La communauté juive renaît aujourd'hui de ses cendres malgré la persistance d'un antisémitisme latent au sein de la droite catholique qui était associée au gouvernement précédent des frères Kaczynski.