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guerre des gangs

  • Que font-ils en France?

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     Me Karim Achoui 

    KARIM ACHOUI est convoqué aujourd'hui au 36, quai des Orfèvres. Le célèbre avocat devrait être confronté, dans les locaux de la brigade criminelle, à ceux qui ont tenté de l'assassiner l'été dernier. Hier matin, les enquêteurs ont interpellé six hommes soupçonnés d'avoir commandité ou participé au commando.



    Les faits remontent au 22 juin 2007. Il est près de 22 h 15, Karim Achoui sort de son cabinet situé boulevard Raspail, à Paris. Le passager d'un scooter descend, une arme à la main, l'avocat crie « Non, non ! » et court. Son poursuivant fait feu et le touche à deux reprises au « 11,43 », du gros calibre, signature habituelle du milieu. Karim Achoui est hospitalisé. Sorti d'affaire, le pénaliste met en cause la police. « Pour certains flics, j'étais l'homme à abattre. », déclarera-t-il. L'enquête est confiée à la crim qui s'oriente vers une autre piste, celle qui mène au grand banditisme. Karim Achoui a la réputation, qu'il conteste vivement, d'être l'avocat du milieu.



    Parmi les six personnes placées hier en garde à vue se trouve un frère d'Hamid Hakkar. Ce dernier, surnommé « Julio » parce qu'il aime écouter le chanteur Julio Iglesias, purge actuellement une peine de quinze ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'un membre de son réseau de trafic de stupéfiants. Il attend également d'être jugé, en octobre, devant la cour d'assises pour « association de malfaiteurs » lors de la cavale du braqueur Antonio Ferrara. Hamid Hakkar avait en effet été interpellé, le 10 juillet 2003, en même temps que le "Roi de la belle" qui venait de s'évader de Fresnes. A l'époque, Antonio Ferrara était lui-même défendu par Karim Achoui. Ce qui vaut d'ailleurs à l'avocat de devoir comparaître lui aussi devant la cour d'assises aux côtés de Ferrara et Hakkar. Il est soupçonné de « complicité d'évasion », accusation que Me Achoui a toujours niée.

    Contacté, hier après-midi, Karim Achoui assure ne pas avoir de lien avec les proches d'Hakkar. « Je ne l'ai jamais défendu. De toute façon, il faut rester prudent et respecter la présomption d'innocence. » Selon deux sources proches du dossier, les gardes à vue pourraient durer jusqu'à quatre-vingt-seize heures, une possibilité prévue par la loi en matière de grand banditisme, et, selon ces mêmes sources, leur issue serait « incertaine ». En revanche, Me Achoui, qui se félicite que « les enquêteurs et le juge d'instruction montrent de l'intérêt pour cette affaire », a une certitude : « Le visage de celui qui m'a tiré dessus, je ne l'oublierai jamais. »