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immigration maghrébine

  • Jean-Marie Le Pen condamné mercredi

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    Condamné à la veille du second tour des municipales... 

    Jean-Marie Le Pen a été condamné mercredi 12 mars à 10.000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciales, pour des propos sur les musulmans de France rapportés en avril 2004 dans le journal d'extrême droite Rivarol.

    La 11e chambre de la cour d'appel a également condamné le président du Front national à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la Ligue des droits de l'Homme, partie civile.

    En première instance, M. Le Pen avait échappé à toute condamnation, le tribunal correctionnel de Paris ayant "annulé les poursuites" contre lui.

    Le 2 avril 2004, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Jean-Marie Le Pen pour une interview au quotidien Le Monde du 19 avril 2003, dans laquelle il avait déclaré: "le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont".

    "Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. Quand ils ne le font pas, on leur dit: "qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, tu cherches la bagarre? Et vous n'avez plus qu'à filer, sinon vous prenez une trempe", avait-il ajouté.

    Un mois plus tard, M. Le Pen revenait à la charge dans une interview à Rivarol: "D'autant que quand je dis qu'avec 25 millions de musulmans chez nous, les Français raseront les murs, des gens dans la salle me disaient, non sans raison: "Mais M. Le Pen, c'est déjà le cas maintenant! ".

    C'est pour ces nouveaux propos qu'il a été condamné mercredi.

    "Le prévenu oppose les Français aux musulmans et tend à susciter un sentiment de rejet et d'hostilité envers la communauté musulmane", a considéré la cour mercredi.

    "Son propos instille dans l'esprit du public la conviction que la sécurité des Français passe par le rejet des musulmans et que l'inquiétude et la peur, liées à leur présence croissante en France, cesseront si leur nombre décroît et s'ils disparaissent", a-t-elle ajouté.

    (Le Parisien 13 mars 2008)