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jacob zuma

  • Et Zuma?

    Au deuxième et dernier jour de sa visite d'État, Nicolas Sarközy avait vendredi rendez-vous avec le passé glorieux et le futur incertain de l'Afrique du Sud. Nelson Mandela, symbole d'une Afrique entrée dans l'histoire, c'est «le visage du pardon», selon Sarközy, qui a placé une photo de l'icône vivante dans son bureau. La rencontre, en présence de Carla Sarközy et de Graça, l'épouse de Mandela, fut privée et laissa la place à l'émotion. (Auparavant, Nicolas Sarközy avait visité la cellule de la prison de Robben Island, l'île où Mandela passa 18 de ses 27 années de détention.)

    Le vice-président Jacob Zuma, second hôte de marque du chef de l'État français, présente un profil moins net. Élu à la tête de l'African National Congress (ANC) contre l'actuel président Thabo Mbeki, candidat du parti à l'élection présidentielle de 2009, il est sous le coup d'une enquête pour corruption impliquant une société française. Très populaire malgré tout, Zuma a de bonnes chances de devenir le prochain président si, comme on le murmure, son procès traîne en longueur.

    Jacob Zuma est sorti enchanté de l'entretien, «un homme très positif et très ouvert», dont il apprécie la volonté de pousser l'Afrique du Sud dans les organisations internationales. «Il ne voit plus les relations entre l'Europe et l'Afrique à travers le vieux lien colonial», s'est réjoui Jacob Zuma. En dépit du caractère sulfureux de son interlocuteur, Nicolas Sarközy avait surenchéri, le matin devant un forum économique, sur l'exemplarité de l'Afrique du Sud, qui «montre que le continent n'est pas condamné à la corruption et à la mauvaise gouvernance». Plaidant pour un plus grand engagement de la France, le chef de l'État, devant les représentants de 25 grandes entreprises, a tancé les industriels français : «Nous n'occupons que la sixième place dans les fournisseurs de l'Afrique du Sud. On est premier ou dernier. Sixième, ce n'est pas une place pour la France.» Paris est donc décidé à faire le maximum. Une équipe d'ingénieurs d'EDF et d'Areva, le constructeur de centrales nucléaires, viendra «dès la semaine prochaine» aider à la lutte contre la pénurie d'énergie qui frappe le pays. Sans enfreindre, précise-t-on, la procédure d'appel d'offres pour la construction de centrales nucléaires. Mais «on va se battre pour obtenir le marché des centrales», a promis le président français.

    (Source Le Figaro 01.03.08.)

    Je ne ferai aucun commentaire sur "l'exemplarité de l'Afrique du Sud"!