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jonathan

  • Meurtre de Jonathan en Vendée -sa dernière lettre

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    Né le 29 avril 1993, Jonathan avait les yeux bleus et les cheveux blonds coupés courts. Son visage était allongé. Il portait un anneau doré à l’oreille gauche. Il mesurait 1 m 45 et était surnommé « Titi » ou « Cow-Boy » par ses amis et proches.

    Ses parents, sa famille habitent dans le Cher. C'est là que Jonathan a grandi.

    Timide et très attachant, Jonathan avait de nombreux copains à l'école. Sportif et débrouillard, il jouait au football avec eux.

    Le week-end, il se plaisait à rester en famille. Il adorait alors jardiner avec son père et se balader en vélo avec ses parents.

    Dans leur longue traque du meurtrier du petit Jonathan, les enquêteurs s'efforcent de retracer avec minutie l'emploi du temps de l'enfant pendant son séjour en classe de mer à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique).

     Les gendarmes, entièrement consacrés à la disparition et au meurtre de ce garçonnet de 11 ans, veulent savoir qui l'écolier a pu rencontrer au cours de cette semaine passée sur les bords de l'océan Atlantique. Avec cette hypothèse de travail en tête : Jonathan, qui a mystérieusement disparu de son dortoir dans la nuit du 6 au 7 avril, a peut-être rencontré son meurtrier au cours de son bref séjour.

     A cet égard, la lettre que l'enfant a envoyée à ses parents depuis Saint-Brevin, et dans laquelle il évoque la rencontre de « grands de 16, 17, 18 ans », prend une importance toute particulière. Dans cette lettre, arrivée le matin de sa disparition et comprenant de nombreuses fautes d'orthographe ou de syntaxe, Jonathan ne se contente pas de relater cette rencontre, mais raconte par le menu le détail de ses activités. « Je vais vous raconter ce qu'on a fait, écrit-il après avoir demandé des nouvelles de ses proches. On a fait du fer à voile (NDLR : char à voile) , et on a visité un sous-marin (...). On a fait du cerf-volant et on a joué avec des grands de 16, 17, 18 ans. On a appris comment faire du petit sel et du gros sel et on a visité un chalutier (...) ».

    Toutes les personnes évoquées sont recherchées

    Ces fameux « grands », mais également toutes ces excursions, sont autant de pistes à creuser pour les enquêteurs, et notamment l'évocation de sa visite du site pédagogique « Terre de sel » à Guérande. L'endroit est en effet tout proche de l'étang où son corps a été repêché. « Il aurait très bien pu rencontrer son agresseur pendant la semaine, résume un gendarme, nous recherchons toutes les personnes qu'il évoque dans son courrier. » Une hypothèse d'autant plus « séduisante » que l'enfant est décrit par tous ses proches comme « très craintif » et donc peu susceptible de suivre un inconnu. Imaginer Jonathan accompagner volontairement quelqu'un cette nuit-là résout également en partie l'énigme de la disparition en plein dortoir.

    Cette piste de travail doit néanmoins être prise avec beaucoup de prudence. « Nous travaillons évidemment sur l'emploi du temps de Jonathan, avance un enquêteur. Mais pas plus sur cette lettre que sur le reste. Il a visité tous les sites touristiques des environs, alors c'est peu dire qu'il a rencontré du monde. C'est très difficile de tout vérifier. » Dans cette enquête longue et complexe, il est trop tôt pour abandonner les autres pistes, y compris celle d'un tueur en série allemand recherché depuis douze ans par des enquêteurs d'outre-Rhin. Le maniaque aurait tué quatre jeunes Allemands. L'un d'eux avait été retrouvé ligoté comme le petit Jonathan."

    (Source Le Parisien - 5 mai 2008)