Après une brève accalmie, les manifestations anti-françaises ont repris vendredi 28 mars aux Comores. Près d'un millier de personnes ont défilé à Moroni, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "La France doit nous rendre Mohamed Bacar", "France dégage", "la France hors des Comores". Les manifestants accusent la France de protéger le président renversé d'Anjouan, Mohamed Bacar.
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, arrivé sur l'île à la mi-journée pour une brève visite prévue avant les incidents, a affirmé vendredi que de "nombreux" Anjouanais impliqués dans les violences de jeudi avaient été "interpellés" et seraient "fermement jugés".
Mohamed Bacar a été transféré, jeudi soir, de Mayotte à la Réunion. A son arrivée, il a été placé en garde à vue et sera déféré samedi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis de la Réunion. Selon le procureur de la République, François Muguet, vingt-trois autres personnes, essentiellement des militaires, l'ayant accompagné dans sa fuite, seront également présentées à la justice. L'ex-président d'Anjouan devrait notamment être poursuivi pour être entré illégalement à Mayotte, mais aussi pour détention d'armes.
18 blessés
L'ancien homme fort de l'île comorienne a été renversé mardi après avoir tenté de faire sécession avec le reste de l'archipel des Comores. Mercredi soir, il a pris la fuite et a trouvé refuge sur l'île française de Mayotte, provoquant la colère des autorités locales qui ont réclamé son extradition. "Nous avons notifié à la France que nous voulions que le colonel Mohamed Bacar et tous les rebelles en fuite soient extradés aux Comores", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Houmadi Abdallah." "Nous avons rappelé aux autorités françaises que les mandats d'arrêt international à leur encontre sont toujours en vigueur".
Jeudi matin, des manifestations tendues dénonçant "la France ennemie" avaient fait 18 blessés, dont un grave qui selon Yves Jégo a été opéré dans la nuit avant d'être transféré à la Réunion. Des centaines de manifestants avaient été signalés devant la Banque centrale, où travaillent de nombreux Français, et devant l'ambassade de France.
Une véritable chàsse aux Blancs a eu lieu!
Pour en savoir davantage, cliquez sur le lien clicanoo.com
(LCI.fr 28 mars 08)