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nathalie menigon

  • Nathalie Menigon, terroriste rouge et meurtrière

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    Nathalie Ménigon, 51 ans, est l'un des membres "historiques" du groupe armé d'extrême gauche Action Directe (AD), épouse de son cofondateur Jean-Marc Rouillan, et qui a passé comme lui vingt ans derrière les barreaux.

    Elle a été condamnée en 1989, ainsi que les trois autres membres du noyau dur d'AD (Rouillan, Georges Cipriani et Joëlle Aubron), à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans, pour l'assassinat du PDG de Renault Georges Besse en 1986.

    Le groupe a de nouveau été condamné en 1994 pour cinq faits commis entre 1984 et 1986, dont l'assassinat de l'ingénieur général de l'armement René Audran en 1985.

    Depuis août 2007, Nathalie Ménigon, en semi-liberté, a passé son temps entre la prison de Seysses (Haute-Garonne) et une exploitation agricole où elle effectue de "petits travaux" car elle souffre des séquelles d'une hémiplégie après deux accidents vasculaires cérébraux en détention.

    "Elle a une mémoire lente, des problèmes de stabilité et une main qui n'est quasiment plus fonctionnelle", précise son avocat Me Jean-Louis Chalanset.

    En juillet 2003, alors incarcérée à Bapaume (Pas-de-Calais), elle s'est blessée volontairement pour "protester contre le manque de soins".

    Le collectif "Ne laissons pas faire" réclame depuis des années une amélioration des conditions de détention des anciens d'AD.

    Peu avant son transfèrement à Bapaume, où elle a été détenue huit ans (1999-2007), Nathalie Ménigon a épousé le 29 juin 1999 à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) Jean-Marc Rouillan, qui avait fondé le mouvement armé d'extrême gauche en 1979 avec André Olivier.

    Née le 28 février 1957 à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) dans une famille d'ouvriers, Nathalie Ménigon fréquente les milieux autonomes lorsqu'elle rencontre Jean-Marc Rouillan qui devient son compagnon en 1977.

    Le 13 septembre 1980, elle fait pour la première fois la "une" de la presse lors de l'arrestation du duo rue Pergolèse à Paris (XVIe). Elle vide deux chargeurs de son Colt 45 (11,43 mm) sur les policiers qui ne sont pas atteints et ripostent. Deux passants sont légèrement blessés.

    Jean-Marc Rouillan bénéficie de l'amnistie d'août 1981 mais Nathalie Ménigon n'est libérée qu'en septembre sur décision du juge d'instruction, pour raisons de santé, après une grève de la faim de trois semaines. Quelques mois plus tard, elle est victime d'un grave accident de voiture, dont elle gardera une légère claudication.

    Après la dissolution d'AD en août 1982, la clandestinité commence pour le couple, à Paris et en Belgique, jusqu'à son installation en 1984 dans une ferme à Vitry-aux-Loges (Loiret), où Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani seront arrêtés le 21 février 1987. AFP.

    En semi-liberté depuis un an, Nathalie Ménigon sera en libération conditionnelle pendant cinq ans à partir du 3 août 2008. La mesure est assortie d'obligations : ne pas parler des actes commis, indemniser les victimes, prévenir le juge si elle veut quitter le départ ement de Haute-Garonne où elle réside, ou si elle change d'emploi ou de domicile. Le parquet ne s'est pas opposé à cette libération.