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nouvelle incursion meurtrière à gaza

  • L'appel de Rice à la reprise du dialogue terni par une nouvelle incursion israélienne à Gaza

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     Bébé de 5 mois tué à Gaza le 29 février 2008
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    Condoleezza Rice, porte-parole du Nouvel Ordre Mondial

       GAZA (AFP) mardi soir 04.03.08 - Un bébé a été tué mardi soir lors d'une incursion israélienne dans la bande de Gaza, jetant une ombre sur l'appel à une reprise des négociations de paix de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui rencontrait au même moment à Jérusalem le Premier ministre israélien.

    Amira Abou Asr (bien: Asr), une petite fille de moins d'un mois, a été tuée dans sa maison dans le village d'Al-Karara, lors d'échanges de tirs entre soldats israéliens et activistes armés palestiniens, après une incursion dans le sud de la bande de Gaza, selon des sources médicales.

    Selon des témoins, dix personnes ont été blessées, dont trois membres des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (un groupe armé lié au Fatah du président Mahmoud Abbas), grièvement atteints.

    L'armée israélienne s'est retirée du secteur au bout de quelques heures, après avoir arrêté trois personnes, dont le fils d'un haut dirigeant du mouvement radical du Jihad islamique, Abou Mouaz, à l'issue du siège de sa maison d'Al-Karara, à quelques centaines de mètres de la frontière, ont indiqué des sources palestiniennes.

    L'armée israélienne qui a indiqué avoir mené "une opération contre des activistes terroristes à Gaza", a affirmé ne pas être au courant du décès du bébé.

    Cette opération est intervenue quelques heures après un entretien à Ramallah (Cisjordanie) de Mme Rice avec le président palestinien, qui avait suspendu dimanche les pourparlers avec l'Etat hébreu pour protester contre les attaques israéliennes à Gaza qui ont fait plus de 120 morts palestiniens, dont des femmes et des enfants, en moins d'une semaine.

    "J'insiste sur la nécessité de faire instaurer une trêve globale dans la bande de Gaza et en Cisjordanie pour que nous puissions atteindre notre but qui est de faire de 2008 l'année de la paix", avait déclaré M. Abbas en référence aux engagements formulés lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis) sur le Proche-Orient, en novembre.

    M. Abbas, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse avec Mme Rice, a estimé que "le Hamas doit cesser les tirs de roquettes et Israël doit mettre fin à toutes ses attaques à Gaza mais aussi en Cisjordanie".

    De son côté, Mme Rice a estimé possible de parvenir à un accord de paix en 2008, appelant à une reprise "le plus tôt possible" des négociations de paix.

    "Je pense que nous pouvons encore y parvenir", a-t-elle affirmé. "Nous espérons une reprise de ces négociations le plus tôt possible", a-t-elle dit.

    A Washington, le président George W. Bush s'est dit "aussi optimiste" qu'avant la conférence d'Annapolis quant aux chances d'un accord de paix avant fin 2008, mais a pressé Palestiniens et Israéliens de tenir leurs engagements.

    M. Abbas a cependant laissé planer le doute sur une éventuelle reprise des pourparlers, reprenant à son compte des déclarations de Mme Rice sur "les trois piliers" du processus de paix, à savoir, outre les négociations, une amélioration de la situation sur le terrain et l'application de la première phase de plan de paix international dit "La feuille de route" qui prévoit la fin des violences et l'arrêt de la colonisation.

    A propos de Gaza, Mme Rice, qui a rendu le mouvement islamiste Hamas responsable de l'escalade de la violence, a répété que "les Israéliens ont le droit de se défendre" et insisté sur "l'importance de mettre un terme aux tirs de roquettes contre des civils israéliens".

    Elle a par ailleurs appelé Israël à "faire des efforts très sérieux pour épargner les vies innocentes".

    Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis juin, a dénoncé les déclarations de Mme Rice, l'accusant par la voix de son porte-parole Sami Abou Zouhri de "chercher à justifier les crimes de l'occupation".

    Quant à l'appel de M. Abbas à une trêve, M. Abou Zouhri l'a qualifié de "déséquilibré". "Le problème, c'est l'occupation et non pas le peuple palestinien".