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policiers attirés dans un guet-apens

  • Grigny La Grande Borne: MAM démission!

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    La Grande Borne à Grigny

    "On a voulu tuer du flic", résume Patrick Calvet, secrétaire régional du syndicat de police Alliance. Pour LCI.fr il revient sur les circonstances dans lesquelles cinq policiers ont été agressés dimanche après-midi à Grigny, dans l'Essonne, dans le quartier réputé sensible de la Grande-Borne. "Six personnes cagoulées s'en sont pris en milieu d'après-midi à la boulangerie Le Fournil. Ces individus ont répandu de l'essence sur le sol et demandé aux employés de "dégager" car ils allaient mettre le feu. Nos collègues ont été alertés par une employée et des riverains. Huit d'entre eux patrouillaient non loin et sont rapidement intervenus sur les lieux. A leur arrivée, les braqueurs ont pris la fuite, mais quelques instants plus tard, ils sont revenus... à trente! Pendant près d'une demi-heure, les policiers ont essuyé jets de pierres et de cocktails Molotov. Deux individus ont également sorti un fusil à pompe et un fusil de chasse et ont tiré volontairement en direction des policiers".

    Deux d'entre eux ont été touchés par des volées de plomb, l'un à la cuisse, l'autre au visage. L'un d'entre eux, conduit à l'hôpital, est ressorti lundi après-midi. Trois autres
    policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectiles. Malgré l'intervention rapide des renforts pour les sortir de ce guêpier, "tous sont choqués", note Patrick Calvet. "Quand on part sur une intervention de cette nature, on ne s'attend pas à être reçu à coups de fusils".

    "On les retrouvera"
     
    Pour
    Alliance, il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'un guet-apens "L'attaque de la boulangerie n'était qu'un prétexte. Autrement, comment expliquez-vous que les trente gars étaient déjà là, cagoulés ou encapuchonnés, munis de cocktails Molotov et de pierres déjà prêts à être lancés, sans parler des fusils chargés au plomb ! Tout était préparé pour casser du flic. Et quand nos collègues tombaient à terre, ils riaient. Ils étaient contents".
     
    Quant aux raisons de cette soudaine flambée de violence : "on ne les connaît pas encore, explique
    Patrick Calvet. Peut-être que certaines arrestations récentes n'ont pas plu. Depuis les événements de  Villiers-le-Bel, il y a des tensions qui restent". Une enquête est en cours pour remonter jusqu'aux auteurs de ces nouvelles violences contre des policiers. "Il n'y a pas encore eu d'interpellation mais on les retrouvera, insiste Patrick Calvet, qui tient à saluer "le sang-froid de ses collègues qui, malgré les circonstances, n'ont pas riposté aux tirs". La tension était retombée dimanche en fin d'après-midi à Grigny. Lundi, le dispositif de sécurité renforcé a été levé.



    La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a exprimé "son indignation" et "dénoncé la lâcheté de tels actes".

     

     Le syndicat de police Synergie Officiers a, pour sa part, exprimé "son indignation après les violences et la tentative d'assassinat dont les policiers ont été victimes dimanche 2 mars" et réitère "sa volonté de voir réprimer avec la plus grande fermeté ces actes ignominieux qui, faute de réponse judiciaire adaptée, se banaliseront rapidement".