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récupération de la mémoire des poilus

  • Le discours de Sarközy sur la "mémoire"

    Nicolas Sarközy a exalté lundi après-midi le souvenir des anciens combattants de la Grande guerre en affirmant qu'il «est de notre devoir que, par-delà l'Histoire, la mémoire demeure malgré tout vivante», lors d'une cérémonie aux Invalides.

    «Il est de notre devoir que, par-delà l'Histoire, la mémoire demeure malgré tout vivante. C'est un devoir national, c'est un devoir humain.

    On ne construit pas son avenir en oubliant son passé, mais en l'assumant et en le surmontant», a déclaré le chef de l'Etat.

    «Mais le souvenir est fragile quand la mort est passée», a-t-il poursuivi en évoquant la disparition du dernier poilu français, Lazare Ponticelli, décédé la semaine dernière à l'âge de 110 ans.

    «En cet instant, dans toute la France, la pensée de chacun se tourne vers ces femmes et ces hommes qui nous ont appris la grandeur du patriotisme qui est l'amour de son pays et  la détestation du nationalisme qui est la haine des autres».

    «Et par-delà le silence de la mort, ils nous parlent encore au nom de ce qu'ils ont enduré. Ils nous disent que la compréhension, le respect et la solidarité humaine sont les seuls remparts contre la barbarie qui, à chaque instant, si nous n'y prenons pas garde, peut menacer à nouveau de submerger le monde. Nous ne les oublierons jamais».

    Le président de la République a souligné que l'hommage rendu à Lazare Ponticelli et aux poilus de la Grande guerre «n'est pas un hommage rendu à la guerre».

    «C'est un hommage à ceux qui l'ont faite, marins, aviateurs, cavaliers, artilleurs, fantassins, civils, en souffrant et en risquant leur vie pour l'amour de leur patrie et pour l'idée qu'ils se faisaient de ce qu'ils lui devaient, pour l'idée qu'ils se faisaient de la liberté, de l'honneur et du courage».

    «Au milieu de circonstances tragiques qui les dépassaient, pris dans un engrenage fatal dont aucun n'était individuellement responsable, ils n'ont pris les armes au fond que pour une seule raison: parce qu'ils préféraient mourir en hommes libres plutôt que de vivre en esclaves», a insisté le président.

    «Ce qu'ils ont fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et ils l'ont fait. Trente ans plus tard, aux Glières où j'irai me recueillir demain, une poignée d'hommes allaient eux aussi faire le sacrifice de leurs vies en proclamant: vivre libre ou mourir !».

    «Jeunesse de France, souvenez-vous toujours de ce que vous devez aux femmes et aux hommes qui furent si grands dans l'épreuve et dans le malheur !».

    (le Parisien 17 mars 2008)

    Honteuse récupération de la mémoire des combattants de la Grande guerre! Oser déclarer que "le nationalisme était la haine des autres" et l'opposer au patriotisme... Assimiler le sentiment d'appartenance à une nation au racisme et à la haine des autres! Se servir de la mort du dernier Poilu pour faire passer ce message anti-France: cela montre l'homme qu'il est, dépourvu de tout respect pour les morts et les héros, qui n'ont pas besoin d'un Sarközy pour "exalter" leur mémoire!