Les Irlandais ont dit "non" à une large majorité au traité européen de Lisbonne, plongeant vendredi l'Europe dans une nouvelle crise, trois ans après le rejet de la Constitution par les Français et les Néerlandais en 2005.
Les pays membres de l'Union européenne se sont cependant pour la plupart dits décidés à aller de l'avant. Le traité de Lisbonne "n'est pas mort" et "les dirigeants européens devront décider lors du sommet européen des 19-20 juin comment continuer", ont affirmé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre Slovène Janez Jansa, dont le pays préside l'UE.
Mais "il est clair que le traité n'entrera pas en vigueur au 1er janvier 2009", a toutefois souligné le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a ainsi indiqué que Londres allait poursuivre son processus de ratification.
Mais le président tchèque Vaclav Klaus a estimé que le traité de Lisbonne était "fini", qu'il n'était "plus possible de poursuivre sa ratification".
A Dublin, le Premier ministre irlandais Brian Cowen a reconnu une "immense déception" et un "revers potentiel" pour l'UE. Le dirigeant centriste, qui n'est au pouvoir que depuis un mois, a toutefois prévenu qu'il n'y avait pas de "solution miracle" à la crise provoquée par le "non" irlandais. (AFP).