Jeudi 12 juin à Epinal, Sarközy a déclaré qu'il souhaitait "que le président gouverne", mais qu'il soit dès lors amené à rendre davantage de comptes. Une de ses pistes de réflexion pour des réformes institutionnelles serait que le président puisse s'exprimer au moins une fois par an devant le Parlement pour expliquer son action et rendre compte de ses résultats.
Puis, avançant encore ses pions dans un langage de jésuite:
" Tout le monde sent bien que ce serait un engagement fort, la mise en jeu d'une forme de responsabilité qui ne serait pas anodine, même s'il ne peut y avoir de débat entre le président de la République et la représentation nationale, et même s'il n'y a pas juridiquement de mise en jeu de la responsabilité", a-t-il déclaré, en ajoutant que "cette possiblilité d'expression du président devant le Parlement aurait forcément des conséquences politiques sans que pour autant la dignité de la fonction présidentielle soit le moins du monde remise en cause."
En clair, ce n'est pas un "régime présidentiel", mais ça y ressemble étrangement.
C'est faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes... Mais pourquoi se gênerait-il?
Il parlera directement aux élus qui l'écouteront et se tairont. Ce qui n'est pas anodin en effet dans un régime démocratique.
Pour donner un os à ronger à l'opposition, Sarközy a émis pour la nième fois l'hypothèse "d'une dose de proportionnelle": il y aurait débat en ce moment sur la représentativité du Parlement...
Commentaires
Ces déclarations sont de la belle langue de bois. Ces propositions sont de la poudre aux yeux pour amuser la galerie, à la grande satisfaction des médiats qui croient avoir quelque chose d’intéressant à dire.
abad: moi, je trouve ces déclarations plutôt inquiétantes. Nous sommes encore dans un régime représentatif et non "présidentiel". Les Français ne l'ont pas élu pour lui remettre TOUS LES POUVOIRS.
Chère Gaëlle,
Vos avez peut-être raison, mais depuis quarante ans ce qui est déterminant c’est l’avis des médiats sur lesquels, in fine, le président, les sénateurs et les députés s’alignent. Le président peut bien aller faire sa « coquette » devant les « représentants » du peuple, cela ne changera rien du tout.
Amitiés.
Chère Gaëlle,
Vos avez peut-être raison, mais depuis quarante ans ce qui est déterminant c’est l’avis des médiats sur lesquels, in fine, le président, les sénateurs et les députés s’alignent. Le président peut bien aller faire sa « coquette » devant les « représentants » du peuple, cela ne changera rien du tout.
Amitiés.