Juif, fils d'immigrés polonais, converti au catholicisme à l'âge de 14 ans (soit un an après sa Bar-Mitzvah), le cardinal Lustiger vient de mourir à 80 ans, ce qui a provoqué en France une grand émotion chez les représentants des trois religions monothéistes (ou: mosaïques) et parmi la classe politique.
"La France a perdu une figure morale et spirituelle et le monde juif l'un de ses amis les plus chers", a déclaré le secrétaire général adjoint du Congrès juif mondial, Maram Stern. Nous n'en doutons pas. D'autant plus que Mgr Lustiger, ancien archevêque de Paris, n'avait jamais abjuré la foi de ses Pères ni de sa famille.
Il portait, quoi qu'il en soit, une haine farouche à tout ce qui pouvait être "nationaliste" et "français identitaire". C'était péché de l'être l'un et l'autre. Ainsi montrait-il tout son mépris envers le Front National qu'il jugeait être "la plus importante réapparition du paganisme" depuis la fin de la guerre.
Les religions du Livre ont particulièrement hostiles au paganisme gréco-romain. Il est heureux que les grands papes de la Renaissance se soient montrés plus tolérants.
Nous ne pleurerons donc pas, comme le font les chaisières et autres grenouilles du bénitier cosmopolite, ce personnage qui souhaitait ouvertement la destruction de la Nation et de l'identité française.
Là où il peut se trouver, il doit se réjouir de l'élection de Nicolas Sarközy à la présidence de la République.
Une page du FIGARO:
"Les obsèques de Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris décédé dimanche, se tiendront vendredi à Notre-Dame, où une première messe d'hommage a été célébrée hier soir. Un kaddish, la prière juive du deuil, sera lu sur le parvis de la cathédrale.
Dès dimanche soir, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a rendu hommage à « une grande figure de la vie spirituelle, morale, intellectuelle et naturellement religieuse de notre pays ». Saluant un « homme de caractère, mais aussi d'engagement et de liberté d'esprit », Nicolas Sarkozy dit avoir trouvé en l'ancien archevêque de Paris « un interlocuteur authentique, qui ne dissimulait pas ses convictions ». Quelques heures plus tard, depuis sa résidence estivale de Castel-Gandolfo, le pape Benoît XVI a salué « avec une vive émotion » la mémoire d'un « homme de foi et de dialogue » qui « se dépensa généreusement afin de promouvoir des relations toujours plus fraternelles entre chrétiens et juifs », d'un « pasteur passionné par la recherche de Dieu et par l'annonce de l'Évangile au monde ». Mais au-delà des mots, le symbole le plus fort de ces jours pourrait être, vendredi matin, la lecture d'un psaume et du kaddish - la prière juive des endeuillés - par le cousin du cardinal défunt, Arno Lustiger, suivie de la lecture d'un message familial. Ce temps fort se déroulera sur le parvis de la cathédrale, en ouverture de la cérémonie religieuse. « Cette lecture du kaddish était une des dernières volontés de mon cousin », explique Arno Lustiger, bouleversé par le deuil. « Il me l'a exprimé lorsque je suis venu le voir pour la dernière fois. » « Je suis né juif et je reste juif, ne cessait-il pas de nous répéter », ajoute l'historien qui se dit « particulièrement touché » par le fait que cette prière de deuil soit une des rares du livre des prières à ne pas être dite en hébreu mais en araméen. « Et la langue araméenne était celle de Jésus ». Arno Lustiger est encore ému par une autre volonté du cardinal Lustiger. « Il a souhaité que ce soit son petit-neveu, fils de ma fille Gila, qui lise ensuite le message de la famille. Jonas est un adolescent, un gamin de Paris, comme l'a été son oncle... "
Commentaires
Enfin, ma chère Gaëlle, mon nouvel ordinateur est à peu près opérationnel ! Il m’aura fallu 6 jours pour tout installer ! Cela fait partie des joies de l’informatique ! Mais, par précaution, je conserve encore mes deux vieux ordinateurs. Je vais pouvoir reprendre les conversations avec vous et nos correspondants.
Concernant le cardinal Lustiger, j’approuve tout ce que vous en dites : c’est vrai. Je voudrais cependant revenir sur l’expression : « religion monothéiste ». En réalité, selon moi, chacune des trois religions en question donne une signification bien différente à cette expression. Et je trouve tout à fait abusif de l’utiliser pour faire croire qu’elles sont plus ou moins équivalentes, qu’elles professent les mêmes idéaux ou de chercher à les réunir dans le même œcuménisme, comme c’est la mode actuellement. Une lecture comparée de la Thora (et du Kippour), de la Bible (ancien et nouveau testament) et du Coran permet de s’en rendre compte. N’étant pas spécialiste des religions il se peut que je les interprète mal et que je me trompe ; il est probable que certains diront que j’ai tort. Mais c’est, du moins, ce que j’en ai retiré. A vrai dire, je ne sais pas si ce sujet mérite une grande discussion.
Croyez, chère Gaëlle, en toute mon amitié.
Cher abad, vous revoilà! Votre nouvel ordinateur fonctionne! Je m'en réjouis et je ne vais pas être la seule!
"Religion monothéiste" est employé pour religion qui n'adore qu'un Dieu unique. Il y a bien des différences, je le sais pour les avoir étudiées, entre les 3 religions. Mais ces différences vont en s'estompant, on ne peut pas le nier. Elles vont vers le UN.
Pour le croyant de base, il s'agit au fond du même Dieu, créateur de l'univers. Il vaudrait mieux dire "religions sémitiques", car christianisme et islam dérivent du judaïsme.
Leur point commun demeure bien la haine du Païen, de l'athée, de l'Infidèle! Donc l'intolérance!
Ce qui est frappant, c'est ce battage médiatique "religieux" alors que nous sommes dans un Etat laïc.
Je crois qu'il vaut mieux ne pas débattre des croyances de chacun! Cela peut déclencher des guerres de religions! Et à notre époque, ce n'est guère prudent!
Personnellement, je suis tolérante (pourquoi seuls les athées ou les agnostiques sont-ils tolérants?), mais qu'on ne m'impose pas une religion "du désert".
Je pense que l'enseignement du Christ a été totalement déformé par Paul de Tarse et par les Apôtres.
Il y a un grand mépris de la femme dans ces religions.
Et puis vous savez que je suis très nietzschéenne!
Amitiés!
L'enfer n'est'il pas pavé de mitres d'évêques ?
Alors un de plus ?........
Oui, chère Gaëlle, je me doutais que vous étiez « nietzschéenne » ; mais je ne connais pas Nietzsche ! Quel dommage ! J’espère que la fréquentation de votre site finira par m’initier à ce philosophe-musicien (à moins qu’il ne fut l’inverse). Merci d’avance.
Très amicalement.