Virginie Labrosse, âgée de 36 ans, la mère des nourrissons, dont les corps ont été découverts mercredi par son compagnon à leur domicile, a affirmé "qu'elle ne voulait pas abandonner ses enfants, qu'elle considérait qu'ils faisaient partie d'elle", a expliqué à la presse le procureur de la République d'Albertille, Henry-Michel Perret.
Tout au long de sa garde à vue et de ses auditions par les enquêteurs et le magistrat, Virginie est restée "très calme", a souligné M. Perret.
Une information judiciaire devait être ouverte en début d'après-midi et un juge d'instruction saisi.
La qualification retenue par le parquet pour les réquisitions de mise en examen était "homicide sur mineur de 15 ans par ascendant", a indiqué M. Perret avant de préciser que l'autopsie des petits corps aurait lieu samedi à Paris.
Cet examen devra établir, toujours selon le magistrat, si Virginie "a tué les enfants ou si elle les a laissés mourir".
"La première naissance s'est passée dans des toilettes et on peut penser que l'enfant est mort noyé", a encore dit M. Perret.
Le compagnon de Virginie, qui se prénomme Philippe, un plombier âgé de 40 ans, a quant à lui, été libéré, aucune charge n'ayant été retenue contre lui.
Selon le magistrat, il semblait atterré par la découverte des corps des bébés qu'il avait faite alors qu'ils se trouvaient emballés dans plusieurs sacs en plastique fermés dans une malle et deux caisses entreposées dans un pavillon neuf, où le couple avait emménagé en 2006.
Philippe avait été alerté par l'odeur dégagée par les corps des trois nourrissons, un garçon, une fille et un troisième enfant dont il n'a pas encore été possible d'établir le sexe en raison de son état de décomposition, a poursuivi M. Perret.
La mort des enfants est intervenue entre 2001 et 2006 et leur mère les conservait dans un congélateur, dont elle avait dû les sortir pour les transporter dans leur nouveau logement.
"Avant qu'elle déménage en août 2006, on avait remarqué qu'elle avait pris du poids. Elle se plaignait parfois de maux de ventre mais elle ne voulait pas voir de médecin", s'est souvenu une ancienne voisine interrogée par l'AFP.
Virginie et Philippe vivaient ensemble depuis 16 ans mais, depuis deux ans, la femme avait un amant de vingt ans qui, également placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire d'infanticide, a été à son tour mis en hors de cause et libéré vendredi.
Selon le procureur, la naissance et la mort du premier bébé sont intervenues à une époque où le couple était en crise et où le père purgeait une peine de 7 mois de prison pour une agression sexuelle sur une auto-stoppeuse.
"Elle a gardé ses nouveau-nés à la manière de poupées qui sont des substituts des enfants qu'on ne veut pas avoir", a-t-il commenté.
Le compagnon de Virginie, qui se prénomme Philippe, un plombier âgé de 40 ans, a quant à lui, été libéré, aucune charge n'ayant été retenue contre lui.
Selon le magistrat, il semblait atterré par la découverte des corps des bébés qu'il avait faite alors qu'ils se trouvaient emballés dans plusieurs sacs en plastique fermés dans une malle et deux caisses entreposées dans un pavillon neuf, où le couple avait emménagé en 2006.
Philippe avait été alerté par l'odeur dégagée par les corps des trois nourrissons, un garçon, une fille et un troisième enfant dont il n'a pas encore été possible d'établir le sexe en raison de son état de décomposition, a poursuivi M.
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Perret.
La mort des enfants est intervenue entre 2001 et 2006 et leur mère les conservait dans un congélateur, dont elle avait dû les sortir pour les transporter dans leur nouveau logement.
"J'espère qu'il n'est pas le père du dernier bébé", s'est inquiétée devant l'AFP une amie qui hébergeait chez elle les deux amants depuis le début du mois d'août...
Le dernier roman de Mazarine Pingeot, "Le cimetière des poupées", ouvertement inspirée par l'affaire Courjault, ce dont elle se défend, tombe à pic avec cette nouvelle affaire d'infanticide. Elle, qui n'avait eu aucun succès avec ses précédents livres, a trouvé cette fois-ci le bon créneau: il paraît que ce roman, "rempli d'empathie", s'arrache dans les librairies depuis sa parution.
Commentaires
Chère Gaëlle, voilà encore une effroyable information. Personnellement, je ne peux m’empêcher de penser que la banalisation de l’avortement comme moyen de contraception et l’affaiblissement, voire la perte, de toute morale, peut conduire une mère à de telles extrémités, pour peu que la jeune femme soit fragile ou faible d’esprit ou tout simplement en proie aux difficultés de la vie. Quelle différence pour elle entre ôter la vie à un bébé qui doit naître dans quelques semaines et la lui ôter quand il vient de naître ? Je ne lui cherche pas d’excuses, mais on ne peut dissocier ces actes de l’ambiance générale de notre société si lâche, permissive, amorale et qui n’a aucun respect pour les plus humbles, les plus faibles.
Je me trompe peut-être, la suite de l’enquête pourra sans doute nous éclairer.
Amitiés.