L 'Etat a mobilisé 37.900 personnes en France pour la sécurité de la Coupe du monde de Rugby du 7 septembre au 20 octobre, selon le dispositif présenté à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, lundi, à Bièvres (Essonne).
Il s'agira, pour elles, d'assurer la "réussite de cet événement sportif, festif et diplomatique, car c'est l'image de notre pays qui est en jeu", a souligné la ministre devant la presse, au siège du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion, l'unité d'élite de la police nationale), où ce dispositif a été détaillé.
Ainsi, seront concernés 27.000 policiers et gendarmes, 1.500 militaires, 5.000 pompiers, 4.000 secouristes et 400 démineurs (police, gendarmerie, douanes et armée), qui bénéficieront notamment de l'appui de plusieurs dizaines d'hélicoptères.
Ces effectifs auront notamment la charge de 600 joueurs des 20 équipes engagées, installées dans 24 villes différentes et qui disputeront leurs matches dans dix villes françaises, drainant 2,4 millions de spectateurs dont plus de 400.000 visiteurs étrangers.
La protection rapprochée des équipes sera partagée entre les deux unités d'élite françaises, le Raid et le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
Le Raid sera chargé des équipes d'Argentine, d'Ecosse, de France, de Géorgie, d'Irlande, d'Italie, de Namibie, du Portugal, de Nouvelle-Zélande et de Roumanie, tandis que le GIGN s'occupera de celles d'Afrique du Sud, d'Angleterre, d'Australie, du Canada, des Fidji, du Japon, du pays de Galles, des Samoa, du Tonga et des Etats-Unis.
Raid et GIGN devront également assurer la sécurité des arbitres des rencontres.
Les transports des équipes (dont 90 en TGV et 28 en avion) seront sécurisés, de même que les aéroports, les gares, et les trajets jusqu'aux stades. Il en sera de même pour les déplacements des supporteurs et spectateurs, auxquels il est "fortement conseillé d'utiliser les transports en commun, plutôt que des moyens personnels", ont souligné lundi les différents responsables de la sécurité.
A l'intérieur des enceintes sportives, la sécurité incombera au GIP, le Groupement d'intérêt public auquel la Fédération internationale de rugby a délégué l'organisation du Mondial 2007.
"Dedans, ce sera le GIP, dehors, ce sera l'Etat", a résumé Marcel Vinzerich, haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, mais, "en cas d'événement grave, l'Etat reprendra la main", a-t-il ajouté.
Toutefois, même s'il a fallu "évaluer toutes les menaces, il n'y a pas de crainte précise principale", a estimé Mme Alliot-Marie. Selon elle, "il n'y a, à la fois, pas de menace particulière, mais des menaces potentielles peuvent exister", a-t-elle ajouté, après avoir assisté à une démonstration d'intervention du Raid sur une prise d'otage.
En revanche, "le rugby est en principe un sport où la convivialité l'emporte, sans hooliganisme", a-t-elle affirmé en connaisseuse: "je suis tombée dans le chaudron (du rugby) quand j'étais petite", tandis que le président de la Fédération française, Bernard Lapasset, rappelait que le père de la ministre, Bernard Marie, avait été le "premier français à arbitrer un match du Tournoi des cinq nations".
Ca va coûter combien?
Il faut vraiment que la France soit devenue le pays de tous les dangers pour qu'on mobilise autant de forces de police et de sécurité.
C'est la guerre ou la Coupe du monde du Rugby?
Commentaires
C'est le courage à la mode Sarko:déployer une armada
là où elle ne se justifie pas et ne pas en déployer là où elle est indispensable.
Les Seals de son ami bush ou la Légion étrangère ont-elles été conviées pour sécuriser cet évènement que rien ne peut troubler?
Chère Gaëlle,
Vous avez bien raison de poser cette question. C’est tout simplement scandaleux d’organiser ces manifestations qui n’intéressent qu’une minorité (et quelle minorité !), alors qu’on n’est pas capable d’assurer la sécurité des populations qui ne demandent rien.
En outre, ces manifestations engendrent des problèmes sanitaires graves : les médecins viennent d’être alertés en ce sens par les DDASS à cause de ces matchs de rugby. En plus des soins pour ces « voyageurs » nouveaux, ils sont chargés d’actions prophylactiques supplémentaires qui, normalement, ne leur incombent pas (ce sont d’autres structures qui en temps normal les assurent, mais évidemment celles-ci seront débordées). Des maladies qui sont rares ou inexistantes en France vont être ainsi répandues. Tous cela représente des coûts supplémentaires énormes non prévues par la SS. Et qui va les supporter ?
Mais en ce qui concerne les problèmes entre les élèves et les professeurs, Sarkosy vient de trouver la solution : c’est à l’enseignement de s’adapter aux élèves. C’est pas beau ça ? C’est maintenant claironné sur tous les médiats ! Désormais, un professeur de mathématiques n’aura plus besoin d’enseigner à ses élèves de terminales combien font 1 et 1 : c’est lui qui le demandera à ses élèves. Il sera certainement surpris des réponses, mais il sera adapté à ses élèves.
Pauvre France!
Amitiés.