La police financière a été chargée d'une enquête sur la fille de l'ancien président de la République Claude Chirac, conseillère à la mairie de Paris de 1989 à 1993 et salariée d'une société privée, dans le cadre du dossier des chargés de mission de la ville de Paris.
Les enquêteurs de la division nationale des investigations financières (DNIF) ont été mandatés par la juge d'instruction parisienne Xavière Simeoni qui instruit le dossier, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du Point.
Dans ce dossier, vingt personnes sont poursuivies, soupçonnées d'avoir attribué des emplois de complaisance ou d'en avoir bénéficié dans les années 80-90, lorsque M. Chirac puis Jean Tiberi étaient maires de la capitale.
Selon l'hebdomadaire, plusieurs anciens collaborateurs de l'Hôtel de Ville ont déjà été entendus par les policiers sur la situation et la rémunération de la fille de l'ex-président de la République, Jacques Chirac.
Le Point laisse entendre que Claude Chirac pourrait elle-même être bientôt convoquée, une information non confirmée de source judiciaire.
L'ancien président doit être rapidement entendu dans cette affaire qui avait valu à Alain Juppé d'être convoqué le 15 mai par la juge et dans laquelle cinq anciens directeurs de cabinet de la mairie de Paris sont déjà mis en examen, notamment pour "détournement de fonds publics": Robert Pandraud (1983-1986), Daniel Naftalski (1986-1989), Michel Roussin (1989-1993), Rémy Chardon (1993-1995) et Bernard Bled (1995-1998).
Selon le Point, le cas de Claude Chirac serait différent. "La fille de l'ancien président semble n'avoir disposé d'aucun contrat de la ville de Paris ni a fortiori d'aucune rémunération. C'est même dans le caractère informel de ses attributions passées que les soupçons actuels semblent puiser leur source", écrit l'hebdomadaire qui rappelle que Claude Chirac a fait ses premières armes à la mairie de Paris à l'automne 1990 auprès du futur député Pierre Lellouche en intégrant la cellule de communication.
"Elle y dispose d'un bureau et d'un ordinateur, siège dans les réunions, prépare les déplacements mais ne figure pas dans l'organigramme", précise le Point. L'hebdomadaire ajoute que, durant la même période, elle est salariée d'une petite société privée, aujourd'hui dissoute.
Selon une source judiciaire, les faits qui lui sont imputés relèveraient donc, s'ils étaient avérés, d'un recel d'abus de bien social (un chef de poursuite qui n'est pas visé dans le dossier des chargés de mission) et non d'un détournement de fonds publics.
L'affaire des chargés de mission a débuté avec la plainte d'un contribuable parisien. En janvier 1999, une information judiciaire était ouverte pour "faux en écriture publique, prise illégale d'intérêts, détournements de fonds publics et recel". La municipalité de Bertrand Delanoë, actuel maire socialiste de Paris, s'est portée partie civile en 2001.
Le 16 février, la cour d'appel de Paris a validé plusieurs mises en examen dont celles de MM. Roussin, Pandraud et Naftalski.
La Cour de cassation a rejeté le 26 juin les pourvois déposés par certains des mis en examen validant ainsi l'enquête judiciaire.
Après le père, la fille... Il y a comme un acharnement contre l'ancien président de la République et son entourage immédiat. Affaire à suivre, mais qui se terminera sans doute en queue de poisson...
Toutes ces "affaires" qu'on exhume finissent par lasser l'opinion. Etions-nous gouvernés par des voleurs et le somes-nous maintenant par de petits saints?
Commentaires
L'étau se resserre autour du grand Mammamouchichi... Poudre aux yeux que tout cela... M'est avis que tout cela n'aboutira qu'à un blanchiment général ou un engloutissement dans les sables mouvants d'une procédure interminable
Cher CCRIDER, comme je l'écrit dans ma Note, on sait bien que tout cela finira en queue de poisson! Les procédures sont interminables, on sait qu'ils sont protégés, etc... Mais il est vrai qu'on n'a jamais su (moi,du moins) quel était le rôle exact de Claude Chirac auprès de son père. On disait qu'elle lui écrivait ses discours...
Amicalement!