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Maroc: les islamistes grands favoris

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Les Marocains élisent aujourd'hui les 325 députés de la Chambre des représentants. Pour la première fois, les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD) pourraient arriver en tête.

Le roi en personnes'est engagé à ce que les élections législatives d'aujourd'hui soient « irréprochables, lavées de tout soupçon ». Mohammed VI a également appelé les partis à respecter « la libre volonté populaire ». Une page de l'histoire marocaine semble sur le point de se tourner, avec un scrutin transparent et surtout l'intégration dans le système politique d'un parti islamique.

Les derniers sondages indiquent en effet que le Parti de la justice et du développement (PJD), des islamistes « modérés », pourrait bien arriver en tête et participer au gouvernement. Et pourquoi pas un Premier ministre issu du PJD en la personne de son secrétaire général, le très lisse, très libéral et très modéré Saad Eddine el-Othami, 51 ans ? Une possibilité que personne ne rejette totalement, même si le mode de scrutin (proportionnel de liste au plus fort reste) et un découpage électoral soigné favorisent l'émiettement des voix et interdisent à toute formation de distancer très nettement les autres. S'y ajoute le fait que l'abstention risque d'être massive.

Une seule chose est certaine, les islamistes vont désormais compter dans le paysage politique, même s'il est totalement exclu de remettre en question le pouvoir quasi absolu de Sa Majesté. « Hassan II avait en son temps composé avec les socialistes de l'USFP, Mohammed VI fait la même chose avec les islamistes, avance un homme d'affaires français. Le roi sait que son royaume vit une période de transition, que le retour de la population à la pratique d'un islam plus rigoureux est une réalité. Il préfère donc anticiper, tout en ne perdant pas une once se sa puissance. »

Le PJD, de son côté, joue sur du velours. Son mot d'ordre prioritaire : lutter contre la corruption, mal endémique du royaume. Pour le reste... Si des laissés-pour-compte des bidonvilles se sont laissé tenter par le jihad et les attentats kamikazes, les jeunes filles de la riche bourgeoisie continuent de préférer le bikini à la robe pour se baigner ; l'islam ne fait pas peur, bien au contraire. Le PJD a conquis les classes moyennes, qui veulent essentiellement mieux vivre.

Nourrie d'images transmises par les chaînes satellites arabes, une grande partie de la population estime parfaitement « normal » que les femmes choisissent de porter le voile, que le ramadan soit strictement observé et que les valeurs familiales soient de nouveau « à la mode ». « Je fais mes cinq prières par jour, je ne bois pas une goutte d'alcool, ma fiancée porte le hijab, ce qui ne l'empêchera pas d'être avocate, assène Medhi, 23 ans, étudiant en gestion financière. Je suis résolument moderne, et je vote PJD. »

(Source: Le Parisien)

Ce que nous souhaitons pour les familles marocaines immigrées vivant en France, c'est qu'elles puissent retourner au Maroc pour y pratiquer leur religion sans les contraintes de la laïcité française.

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