Isaac Newton est né le 4 janvier 1643 à Woolsthorpe, dans le Lincolnshire (Angleterre), de parents paysans. Son père meurt trois mois avant sa naissance, et sa mère se remarie... Le petit Isaac, qui a alors 2 ans, est donc placé chez sa grand-mère sous la tutelle de son oncle, son enfance semble ne pas être très heureuse. À 5 ans, il fréquente l’école primaire de Skillington, puis celle de Stokes.
À 12 ans, il part pour l’école secondaire de Grantham où il est un élève médiocre, il y reste quatre années jusqu’à ce que sa mère le rappelle à Woolsthorpe pour qu’il devienne fermier et qu’il apprenne à administrer son domaine. Pourtant, sa mère, s’apercevant que son fils était plus doué pour la mécanique que pour le bétail, l’autorisa à retourner à l’école pour peut-être pouvoir entrer un jour à l’université. À 17 ans, Newton tombe amoureux d’une camarade de classe, mademoiselle Storey. On l’autorise à la fréquenter et même à se fiancer, mais il doit terminer ses études avant de se marier. Finalement, le mariage tombe à l’eau quelques années après. Newton restera alors célibataire toute sa vie.
À l’université, il se fait repérer par Stokes, qui l’aide à entrer au Trinity College de Cambridge. À 18 ans, il entre alors au College (il y restera 40 ans), où il se fait remarquer par son maître, Isaac Barrow. Il y étudie l’arithmétique, la géométrie dans les « éléments » d’Euclide et la trigonométrie, mais s’intéresse personnellement à l’astronomie, à l’alchimie et à la théologie. Il devient à 25 ans bachelier des arts, mais est contraint à stopper ses études pendant deux années suite à l’apparition de la peste qui s’est abattue sur la ville en 1665, il retourne dans sa région natale.
C’est à cette période que Newton progresse fortement en mathématiques, physique et surtout en optique. Il comprend que la lumière n’est pas blanche, comme on le croyait jusqu'alors, mais qu’elle est constituée d’un spectre coloré.
C’est également à cette époque qu’eut lieu l’épisode (très certainement légendaire!) de la pomme qui tomba de l’arbre sur sa tête, lui révélant les lois de la gravitation universelle. Newton accélère dans ses recherches, il entame en 1666 l’étude des fonctions dérivables et de leurs dérivées à partir du tracé des tangentes sur la base des travaux de Fermat. Il classifie les cubiques et en donne des tracés corrects avec asymptotes, inflexions et points de rebroussement. En 1669, il rédige un compte-rendu sur les fondements du calcul infinitésimal qu’il appelle « méthode des fluxions ». Newton a alors fondé l’analyse moderne. En 1669 toujours, Newton succède à son maître et reprend sa chaire de mathématiques, en fait Barrow est tellement impressionné par le talent de son élève qu’il démissionne à son profit.
Trois ans plus tard, à l’âge de 29 ans, il entre à la Royal Society de Londres, après avoir réussi l’exploit de mettre au point un télescope à miroir sphérique dépourvu d’aberration chromatique. L’année d’après, il prit la décision de communiquer grandement sur ses travaux sur la lumière, ce qui le rendit célèbre d’un seul coup. Cette célébrité fit de ses découvertes l’objet de nombreuses controverses et querelles dont il avait horreur. Il expose ses travaux sur la lumière et prouve qu’elle est constituée d’un spectre de plusieurs couleurs, à l’aide de son prisme. En 1675, il complète ses travaux en exposant sa théorie corpusculaire. Après avoir terminé ses travaux en optique, il est contacté en 1684 par l’astronome britannique Edmund Halley (le découvreur de la célèbre comète éponyme) à propos des lois de Kepler sur les orbites elliptiques des planètes. Newton répond de manière convaincante et Halley le pousse à publier ses travaux.
En 1687, il publie donc son œuvre majeure : Philosophiae naturalis principia mathematica. Cette œuvre marque le début de la mathématisation de la physique. Newton y expose le principe d’inertie, la proportionnalité des forces et des accélérations, l’égalité de l’action et de la réaction, les lois du choc, il y étudie le mouvement des fluides, les marées, etc... Mais il expose aussi et surtout sa théorie de l’attraction universelle: les corps s’attirent avec une force proportionnelle au produit de leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Newton répugne à communiquer ses travaux et les publie souvent plusieurs années après les avoir finalisés.
En 1699, il est nommé membre du conseil de la Royal Society et y est élu président en 1703, il gardera cette place jusqu’à sa mort. Auparavant, en 1701, il lut lors d’une réunion le seul mémoire de chimie qu’il a fait connaître et présenta sa loi sur le refroidissement par conduction, ainsi que des observations sur les températures d’ébullition et de fusion. Il décide alors de quitter sa chaire à l’université de Cambridge. En 1705, il est anobli par la Royauté. En 1717, il analyse les pièces de monnaie et en tire une relation or-argent, cette relation est officialisée par une loi de la reine Anne. Isaac Newton tombe malade en 1724. Trois ans plus tard, il se remet à peine d’une crise de goutte qu’il se rend à Londres pour présider une réunion de la Royal Society. Ce voyage le fatigue terriblement... De retour à Kensington, il doit rester alité et meurt le 31 mars 1727, à l'âge de 84 ans. Son corps fut alors porté en grande pompe et inhumé à Westminster, aux côtés des rois d’Angleterre.
Newton est l’un des plus grands génies et savants de l’histoire humaine.
Photo: Portrait de Newton à 46 ans par Godfrey Kneller
Commentaires
Merci, chère Gaëlle, pour cette très intéressante note consacrée à Newton. On peut ajouter que Newton fut élu à l’Académie des sciences de Paris en 1699. Leibniz y fut élu la même année. On sait que Newton et Leibniz furent entraînés par leur partisans dans une querelle de priorité pour la découverte du calcul différentiel. Cette double élection prouve que cette noble assemblée tint une balance égale entre ces deux grands esprits en reconnaissant à chacun d’eux leurs mérites respectifs.
Voltaire assista aux obsèques de Newton. On sait qu’il contribua beaucoup à faire connaître la philosophie de Newton. Il s’enflammait encore, alors qu’il était déjà âgé, quand il faisait remarquer que l’Angleterre avait enterré un professeur de mathématiques (Newton) comme un roi qui aurait fait le bonheur de son peuple. Il faut associer à Voltaire, l’autre grand esprit qui fit connaître Newton : Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, fille du baron de Breteuil, marquise du Châtelet (1706-1749). Elle était la maîtresse publiquement affichée de Voltaire (et d’autres !). Et, en dehors de quelques considérations théoriques relatives à la chaleur et à la mécanique, elle produisit une remarquable traduction des « Principia » de Newton, et où elle glissa quelques notes personnelles.
Amitié.
P.S. : Je voudrais signaler une maladresse de rédaction dans cette note. Au lieu de dire « Il comprend que la lumière n’est pas blanche, comme on le croyait jusqu'alors, mais qu’elle est constituée d’un spectre coloré », il vaudrait mieux dire : « Il comprend que la lumière blanche (celle du soleil) n’est pas homogène comme les lumières monochromatiques, mais composée de toutes les lumières monochromatiques : rouge, jaune, vert, bleu, etc. ».
Merci, cher abad, pour votre commentaire. Le passage sur la lumière n'est pas écrit par moi! J'aurais craint, n'étant pas une scientifique, de glisser une erreur dans ma propre rédaction, et je me suis fiée à celle du rédacteur anonyme de Wikipédia - Il a publié le même texte sur un autre site consacré à Isaac Newton: j'ai pensé que je pouvais lui faire confiance.
Mais vous apportez les précisions qui manquaient!
Merci et amitiés
Ma chère Gaëlle, il ne faut pas trop se fier à wikipedia : comme cette « encyclopédie » est faite par tout un chacun, on y trouve de bonnes choses mais aussi de moins bonnes. Il vaut mieux les corroborer avec d’autres articles. Mais dans l’ensemble votre notice sur Newton est très bonne.
Amitié.