Kate et Gerry McCann le 9 septembre
Dès les premières heures de l'enquête, Guilhermo Encarnaçao, le directeur national de la police judiciaire portugaise, estime qu'aucun doute n'est possible : « Nous disposons d'éléments qui corroborent la thèse de l'enlèvement. » Près de 200 policiers, 60 gendarmes, des pompiers, des équipes cynophiles fouillent sans relâche les environs de Praia da Luz. Rapidement, une terrible hypothèse occupe tous les esprits : Maddie a-t-elle été kidnappée par un réseau international de pédophilie ? Les enquêteurs travaillent sur la piste d'un homme, aperçu les jours précédents en train de prendre des photos d'enfants. Un couple éveille aussi les soupçons de la police. Mais cette piste s'avère être une impasse. Au cours des quatre mois d'enquête, les services de différents pays recueillent des témoignages de personnes affirmant avoir vu Maddie : on croit l'avoir vue au Maroc, mais aussi en région parisienne et dans un fast-food du XV e arrondissement. Tous ces témoignages sont jugés fantaisistes.
Une incroyable mobilisation médiatique
Gerry et Kate McCann n'ont qu'une obsession : que le visage de leur fille disparue ne se perde jamais dans l'oubli. Ils insistent sur un signe distinctif : la petite déformation de l'iris droit de Maddie, aisément reconnaissable, qui donne l'impression que la petite a une larme noire dans l'oeil. Ils mobilisent tous azimuts, soutenus par un réseau familial et amical qui veille autant à alerter les anonymes que les célébrités. Sportifs, comme David Beckham ou Cristiano Ronaldo, people, politiques et anonymes brandissent la photo de la petite Maddie. Des entreprises de tous les pays offrent leurs services. En France, la Poste, le Crédit agricole ou Carrefour proposent de relayer les affichettes. La détresse des McCann parvient même à émouvoir le Vatican. Kate et Gerry sont reçus par Benoît XVI, fin mai.
Robert Murat, le premier suspect
Jusqu'à la semaine dernière et la mise en cause des époux McCann, il était le seul suspect officiel du dossier. Robert Murat, 33 ans, un expatrié anglais installé à Praia da Luz, a été arrêté et interrogé par les policiers onze jours après la disparition de Maddie. A l'époque, cet homme divorcé, installé dans une villa avec sa mère à deux pas du complexe hôtelier, jouait le rôle d'interprète pour les McCann. Partie prenante dans l'enquête, avec un comportement de « bon samaritain » très curieux qui a fini par intriguer, Murat a toujours nié son implication dans la disparition de la fillette. Sa villa a été fouillée, ses cassettes vidéos placées sous scellés, le jardin retourné, des arbres arrachés. Mais rien de probant n'a été retrouvé.
Le couple McCann dans le viseur des policiers
Les relations entre la PJ portugaise et les McCann se sont tendues au fil des semaines, jusqu'à la série d'interrogatoires de la semaine dernière. La thèse défendue par les enquêteurs serait celle de la mort accidentelle de Maddie dans la chambre, peut-être en raison d'une surdose de sédatifs administrés à la petite pour la faire dormir. Les parents auraient ensuite fait disparaître le corps pour dissimuler leur dramatique erreur. Pour étayer ces soupçons, les policiers se basent sur les prélèvements ADN effectués dans la chambre et dans le Renault Scenic loués par les McCann 25 jours après la disparition de leur fille. Une grande quantité de cheveux de Maddie aurait été découverte dans le coffre du véhicule, du sang de Maddie serait présent sur le rebord d'une fenêtre de la chambre. La PJ disposerait aussi d'écoutes téléphoniques.
Une incroyable mobilisation médiatique
Gerry et Kate McCann n'ont qu'une obsession : que le visage de leur fille disparue ne se perde jamais dans l'oubli. Ils insistent sur un signe distinctif : la petite déformation de l'iris droit de Maddie, aisément reconnaissable, qui donne l'impression que la petite a une larme noire dans l'oeil. Ils mobilisent tous azimuts, soutenus par un réseau familial et amical qui veille autant à alerter les anonymes que les célébrités. Sportifs, comme David Beckham ou Cristiano Ronaldo, people, politiques et anonymes brandissent la photo de la petite Maddie. Des entreprises de tous les pays offrent leurs services. En France, la Poste, le Crédit agricole ou Carrefour proposent de relayer les affichettes. La détresse des McCann parvient même à émouvoir le Vatican. Kate et Gerry sont reçus par Benoît XVI, fin mai.
Robert Murat, le premier suspect
Jusqu'à la semaine dernière et la mise en cause des époux McCann, il était le seul suspect officiel du dossier. Robert Murat, 33 ans, un expatrié anglais installé à Praia da Luz, a été arrêté et interrogé par les policiers onze jours après la disparition de Maddie. A l'époque, cet homme divorcé, installé dans une villa avec sa mère à deux pas du complexe hôtelier, jouait le rôle d'interprète pour les McCann. Partie prenante dans l'enquête, avec un comportement de « bon samaritain » très curieux qui a fini par intriguer, Murat a toujours nié son implication dans la disparition de la fillette. Sa villa a été fouillée, ses cassettes vidéos placées sous scellés, le jardin retourné, des arbres arrachés. Mais rien de probant n'a été retrouvé.
Le couple McCann dans le viseur des policiers
Les relations entre la PJ portugaise et les McCann se sont tendues au fil des semaines, jusqu'à la série d'interrogatoires de la semaine dernière. La thèse défendue par les enquêteurs serait celle de la mort accidentelle de Maddie dans la chambre, peut-être en raison d'une surdose de sédatifs administrés à la petite pour la faire dormir. Les parents auraient ensuite fait disparaître le corps pour dissimuler leur dramatique erreur. Pour étayer ces soupçons, les policiers se basent sur les prélèvements ADN effectués dans la chambre et dans le Renault Scenic loués par les McCann 25 jours après la disparition de leur fille. Une grande quantité de cheveux de Maddie aurait été découverte dans le coffre du véhicule, du sang de Maddie serait présent sur le rebord d'une fenêtre de la chambre. La PJ disposerait aussi d'écoutes téléphoniques.