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Sarközy zappe Alattyan et Marianne

Budapest (Hongrie) DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

Le séquence émotion aura été limitée. Nicolas Sarkozy était hier à Budapest, en Hongrie, le pays où son père, Pal, est né et a vécu jusqu'à ses 24 ans, avant de partir pour la France. Mais le président, « petit Français au sang mêlé », comme il se définissait durant sa campagne pour l'Elysée, ne s'épanchera pas plus que ça tout au long de sa visite officielle.

« Je ne peux pas oublier que la Hongrie est la patrie de mon père. Ce n'est pas tous les jours qu'il y a un président de la République qui est à moitié hongrois par ses origines », déclare-t-il lors du point de presse qu'il tient aux côtés de Ferenc Gyurcsany, le Premier ministre. « Vous comprendrez que ce voyage n'est pas pour moi tout à fait comme les autres. Tant de liens personnels me rattachent à la Hongrie. Mon père n'a jamais oublié son pays, si beau », lance-t-il en introduction du discours qu'il prononce au Parlement devant les députés. A la résidence de l'ambassadeur de France, devant deux cents expatriés, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bosca confie : « La Hongrie est le pays de mon père. Il y a vécu et il en est parti dans des conditions dramatiques. » Il n'en dira pas plus.

Il ne fera pas non plus le pèlerinage à Alattyan, petit village à 85 km de Budapest, où la famille Sarkozy possédait une belle propriété ; pas plus qu'à Szolnok, où se trouve le caveau familial. Tout comme il n'a pas rencontré Marianne, cousine de Pal, dernière parente présente ici. Cette femme de plus de 90 ans a simplement été invitée à venir assister avec son fils au discours au Parlement du chef de l'Etat français, qu'elle n'a vu qu'une fois, lorsqu'il était tout jeune enfant.

En fait, Nicolas Sarkozy semble davantage se passionner pour l'avenir de l'Union européenne, qu'il estime avoir relancé avec son "traité simplifié". La Hongrie est la première étape de la tournée des 24 capitales européennes qu'il veut effectuer avant que la France ne prenne la présidence de l'Union, le 1er  juillet 2008.


 C'est pour lui l'occasion de se démarquer très fortement de Jacques Chirac. L'ancien président avait affirmé que certains pays d'Europe de l'Est « avaient manqué une occasion de se taire » en apportant trop ostensiblement leur soutien aux Etats-Unis lors de la crise irakienne de 2003. « Dans l'esprit de la France, il n'y a pas les petits pays et les grands pays, ceux qui ont le droit de parler et ceux qui n'ont que le droit de se taire. Il n'y a que des pays égaux en droits et en devoirs », explique Sarkozy, estimant que « l'Europe n'appartient pas qu'aux pays fondateurs *». Prochaine étape : la Bulgarie, début octobre. Le libérateur des infirmières devrait y montrer plus d'émotion...

* Quels sont les pays "non fondateurs" de l'Europe selon Sarközy? Pays qui auraient cependant le droit d'intervenir dans les affaires européennes... Cette déclaration manque pour le moins de clarté.

(Source: LE PARISIEN)

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