La demande de remise en liberté du chanteur sera examinée demain par le tribunal d'application des peines. Condamné à huit ans de prison pour la mort de sa compagne, Marie Trintignant, il pourrait être relâché après quatre ans de détention.
Bertrand Cantat pourra-t-il bénéficier d'une libération conditionnelle, comme de nombreux autres détenus modèles ? Ce sera tout l'enjeu du débat contradictoire, lors de l'audience du tribunal d'application des peines qui se tiendra demain après-midi au centre de détention de Muret (Haute-Garonne). Le chanteur du groupe Noir Désir y purge huit ans de prison pour la mort de sa compagne, Marie Trintignant, après une violente dispute dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003 à Vilnius, en Lituanie. Ce soir-là, le rocker français a asséné quatre violentes gifles à l'actrice, qui sombrait dans un coma profond. Les amants vivaient une passion exclusive et Bertrand Cantat avait rejoint Marie Trintignant sur le tournage du téléfilm « Colette », réalisé par la mère de l'actrice.
A cette époque, le musicien était encore à la tête d'une des plus impressionnantes machines de scène en activité dans l'Hexagone depuis le milieu des années 1980. Noir Désir reste aujourd'hui le symbole de l'exigence artistique et de la réussite commerciale : des millions de disques vendus, des tournées marathons dans les plus grandes salles de France et des chansons emblématiques comme « Aux sombres héros de l'amer », « l'Homme pressé » ou « Tostaky » dans lesquelles certains ont tenté de trouver les raisons d'un geste incompréhensible.
Depuis la mort de Marie Trintignant, Bertrand Cantat a fait profil bas. Il a suivi une longue psychothérapie. Il a renoué avec sa compagne Kristina, mère de ses deux enfants. On le présente aujourd'hui comme un détenu exemplaire prêt à se réinsérer. Mais pour cette audience, l'avis consultatif de la partie civile a été sollicité et c'est Nadine Trintignant qui a pris la plume. La réalisatrice estime bien « prématurée » l'éventuelle libération de Bertrand Cantat. A ses yeux, le chanteur n'a pas hésité à « salir » la mémoire de sa fille, accusée, selon elle, d'être la responsable de « sa propre mort ». De son côté, Xavier Cantat, le frère aîné du chanteur, a refusé hier de réagir à ces propos pour « ne pas influencer la justice et protéger la sérénité des débats à venir » et dit attendre seulement que « le droit soit dit ». Me Georges Kiejman, l'avocat de la famille Trintignant, et Me Olivier Metzner, celui de la famille Cantat, n'ont pas souhaité commenter la situation dans un souci d'apaisement. En effet, les permissions de sortie accordées au chanteur l'an dernier avaient provoqué un début de polémique vite dissipé, car Bertrand Cantat est avant tout un prisonnier comme les autres aux yeux de la justice.
(Source: Le Parisien)
Commentaires
Puisse le juge ne pas faire preuve de clémence pour cette crevure gauchiste .
Supertrempe libéré ? ça coute pas cher la vie d'une donzelle !
Il pourra à nouveau combattre le Front National (bien faible),il tape toujours sur les faibles.
Il aurait fait ça à une femme de ma tribu,je lui pourrirai le reste de sa minable existence,et son avocat serait impuissant.
Cher Marcel, tu es le premier à réagir pour Cantat. Je suis exactement du même avis que toi. S'il ne l'avait pas frappée avec toute la force d'un homme, elle ne serait pas morte.
Je pense qu'il y a des intérêts en jeu, celle de la maison de disques... Quel crevure, ce type! Il me répugne... Il a retrouvé sa femme, maintenant... elle n'est pas dégoûtée?
Amicalement
Décidément la vie humaine se dévalorise de jour en jour... Je rappelle au passage que ce pauvre Lajoye a purgé ses 20 ans intégralement et même au-delà alors qu'il n'avait fait que lancer un pétard mouillé dans un bar fréquenté par des CPF et qu'il n'avait blessé ni tué personne et même pad fait de dégâts puisque l'assurance n'a rien remboursé... Selon que vous serez gaucho ou patriote soyez certains que la justice sera bien inégale pour tous !
Chère Gaëlle, il serait pour le moins paradoxal que dans ce pays où l’on chante à longueur d’année le respect d’autrui, la libération de la femme, l’égalité de l’homme et de la femme, un « homme » qui a tué de coups sa compagne soit libéré aussi rapidement comme s’il avait simplement craché par terre. Peut-être que sa firme de disque le soutient (ce qui serait indécent), mais je pense que cette éventuelle libération serait surtout idéologique : cet individu est du bon côté de la barrière et il continuera à rendre service.
Amitié.
D'accord avec tous les commentaires. La vie humaine se dévalorise de jour en jour. Celle d'une femme tabassée à mort par son amant compte pour peu... Quand on compare en effet à la peine de 20 ans pour Lajoye... quel scandale! mais Cantat est en effet du "bon côté": il peut servir, c'est un mec qui "pense bien".
Quel dégoût! Plus que je ne peux le dire ici...