AUTOMNE
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise
Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises
Guillaume Apollinaire Alcools
Commentaires
Voilà un très grand poète au langage riche et varié.
Cette langue française belle et élaborée définitivement inabordable pour les ramollis du bulbe des cités ou de l'Imbecilistan et leur culture primitive de pacotille juste bonne à intéresser des puits de snobisme à la Jack Lang.
Merci, Gaëlle, pour ce très beau poème, tout à fait de circonstances : ici, le ciel est bas, très gris et il pleut…
Amitiés.
Chère Gaëlle, cela fait deux jours qu’il n’y a plus de nouvelles notes sur votre site. Nous espérons que tout va bien et que nous aurons bientôt la satisfaction de vous lire à nouveau. Merci.
Amitié.