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Montigny-lès-Metz: le combat de deux familles pour la vérité

Ce sont deux femmes brisées par le chagrin. L'une, Ginette Beckrich, rageuse et omniprésente depuis plus de vingt ans, reste rivée à la certitude que son petit-fils Alexandre a été tué par Patrick Dils, deux fois condamné avant d'être acquitté. L'autre, Gabrielle Bening, déboussolée par tant de rebondissements, sort de son silence après des années de profonde dépression.

Son petit Cyril a été massacré à coups de pierres , comme Alexandre, à Montigny-lès-Metz (Moselle), le 28 septembre 1986. Sept mois après, la justice avait livré un coupable : le jeune Patrick Dils, avec des aveux détaillés et réitérés. Mais la révélation de la présence du tueur en série Francis Heaulme sur les lieux des crimes le jour des faits a fait naître le doute. Un doute suffisant pour que la cour d'assises du Rhône innocente Dils en appel en 2002.

Ces meurtres demeurent impunis. Curieusement, Francis Heaulme n'a été mis en examen qu'en 2006 dans ce dossier. Les nouvelles expertises ordonnées - dont celle d'un pantalon du routard du crime exhumé du grenier de sa grand-mère - n'ont rien donné. Aussi le juge d'instruction de Metz, en charge du dossier, ne cache-t-il pas son intention d'ordonner un non-lieu en faveur du tueur en série, « faute de preuves » et d'aveux. Les réquisitions du parquet sont attendues dans les prochaines semaines, avant que le juge ne rende sa décision. Ni la famille Beckrich ni la famille Bening ne peuvent pourtant se résoudre à ce point final.

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