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Qu'il parle avant de crever!

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Estelle Mouzin, 9 ans, disparue en 2003 à Guermantes
L'ombre d'Estelle Mouzin, disparue en 2003 en Seine-et-Marne resurgit dans l'affaire Fourniret. Ce dernier, dans un courrier adressé à la justice, réclame que trois affaires criminelles, dont celle d'Estelle, soient jointes à son dossier.

L'Ogre des Ardennes n'en est pas à un défi près. Michel Fourniret, 65 ans, déjà soupçonné de sept meurtres et viols, veut rencontrer les familles de Marie-Angèle Domece, Joanna Parrish et enfin Estelle Mouzin. Le détenu a écrit au président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims au mois de juin pour demander à la justice d'enquêter sur ces trois affaires non résolues.

Des dossiers où son nom était apparu, mais dans lesquels il n'avait pu être mis en cause faute de preuves suffisantes.

Michel Fourniret a toujours entretenu le doute quand il n'était pas confronté à des éléments matériels probants. L'amateur de parties d'échecs tente depuis son interpellation en juin 2003 d'imposer son calendrier aux enquêteurs. Manipulateur, il ne déroge pas à cette stratégie quelques mois avant son procès devant les assises des Ardennes qui devrait débuter le 10 mars 2008. Le procureur de Charleville-Mézières avait bien signé une note à sa hiérarchie retenant les revirements de cette figure du crime. Le magistrat se disait en juillet 2006 « pour sa part convaincu que Fourniret peut être raisonnablement suspecté dans la disparition d'Estelle Mouzin ».


Le tueur en série présumé joue donc son va-tout en laissant planer un doute sur son implication dans ces dossiers : « Je demande la jonction  de ces disparitions non élucidées », écrit-il, espérant « fermer l'hypothèse Fourniret ». « C'est un coup de tonnerre. Une déflagration », estime Me Seban, l'avocat des familles Mouzin et Parrish qui demande « depuis trois ans l'audition du tueur ». Début octobre, la juge d'instruction de Meaux, Sophie Combes, en charge du dossier Mouzin, n'avait pas connaissance de cette lettre écrite trois mois auparavant. La justice examinera demain la requête de Fourniret. Une ultime provocation pour les proches des victimes.

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