Les syndicats de cheminots agitent la menace d'une nouvelle grève, reconductible, mi-novembre. La balle est dans le camp du gouvernement, qui rencontre cette semaine tous les protagonistes. Et, le 20 novembre, les fonctionnaires s'y mettent !
Un petit mois, pas plus. C'est le délai qu'ont donné hier les fédérations de cheminots au gouvernement pour qu'il revoie sa copie sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Si d'ici là les discussions n'avancent pas, les trains pourraient de nouveau cesser de rouler « à la mi-novembre ».
Et cette fois-ci le conflit risque d'être plus long que ces jours derniers, préviennent-ils. Avec un taux de grévistes de 73,5 % chez les cheminots lors de la journée du 18 octobre, les syndicats estiment aujourd'hui être en position de force. A partir de mercredi, ils seront de nouveau reçus par Xavier Bertrand, le ministre du Travail, qui s'est entretenu hier avec les présidents des entreprises touchées par cette réforme - la SNCF, la RATP, EDF et GDF.
Alors que nombre de trains sont encore restés - contrairement à ce qui avait été annoncé - à quai hier matin, notamment en région parisienne, perturbant les déplacements de nombreux banlieusards, le ministre campe sur ses positions. Pas question de revenir sur le coeur de la réforme. En clair, le passage de 37,5 annuités de cotisation à 40 ans. En revanche, il s'est à nouveau dit prêt à « répondre à l'inquiétude des agents » sur deux points : le montant des pensions et les conditions et l'âge du départ à la retraite.
Mais pas sûr que cela suffise pour calmer la contestation. En tout cas, le gouvernement a tout intérêt à déminer, et vite, la situation, car les fonctionnaires eux aussi sont en train de hausser le ton. Hier, leurs syndicats ont décidé d'une grève le mardi 20 novembre pour protester contre les suppressions de 22 900 postes de fonctionnaires programmées l'an prochain. Là encore, il s'agit de faire monter la pression sur le gouvernement. Notamment sur la question du pouvoir d'achat. Cheminots et fonctionnaires pourraient-ils battre ensemble le pavé ? Pour l'instant, il n'en est pas question. Hier, François Chérèque, le leader de la CFDT, a expliqué qu'il était hostile à « un mélange des mouvements ». La CGT n'y est pas non plus, pour l'instant, très favorable.
Le climat social est lourd de menaces !
On ne parle plus du fameux "service minimun" ?
Commentaires
En tous cas, c'est un vrai test pour l'agité et sa bande. Vont-ils capituler en rase campagne ?
On notera que cette grève qui devait se dérouler le jeudi 18 octobre, a en fait commencé mercredi 17 à 20 heures et se terminera, avec un peu de chances, mercredi 24 octobre dans l’après-midi. Comme quoi un jour dure une semaine ! C’est le nouveau calendrier des grévistes. Et le gouvernement a laissé faire, tant pis pour ceux qui travaillent, n’ont aucun privilège et suent sang et eau pour payer les priviléges des grévistes. Ah, pardon, j’oubliais : les grévistes ont bien organisé des transports gratuits pour permettre aux dilettantes d’aller voir la partie de ballon du week-end : panem et circenses ! C’était le plus important et tout le monde a applaudi.
Bravo, chère Gaëlle, pour cette caricature : elle est vraiment excellente et tout à fait à propos.