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Italie : premières expulsions des Roumains et des Roms

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Walter Veltroni, maire de Rome, 52 ans

Des centaines de Roumains devraient bientôt être expulsés d'Italie pour motif d'ordre public. Les préfets sont chargés d'exécuter les mesures d'éloignement, qui devraient commencer dans les tout prochains jours. Elles concernent les ressortissants immigrés posant un problème de sécurité.

En particulier les Roumains, qui constituent la population étrangère la plus nombreuse d'Italie - ils étaient 550 000 (soit 15 % des immigrés) avant l'ouverture des frontières européennes le 1er janvier dernier -, mais aussi la plus impliquée dans des affaires de délinquance : trois mille d'entre eux ont fini derrière les barreaux depuis le début de l'année. Dans la seule prison romaine de Regina Coeli, 236 détenus sur 900 sont des Roumains ou leurs cousins de Transylvanie, les Roms.

 Tout est parti d'un fait divers brutal qui a suscité une profonde horreur en Italie. Mardi, vers 20 h 45, Giovanna Reggiani (47 ans), épouse d'un capitaine de vaisseau occupant de hautes fonctions à l'amirauté, était agressée à sa descente de train au retour de Rome.

Les abords de la gare de banlieue où a eu lieu l'agression, à Tor di Quinto, en font un lieu sordide, mal éclairé, avec une méchante route défoncée qui longe un campement de Tsiganes. L'un d'eux, Nicolae Romulus Mailat (24 ans), venu en Italie après avoir purgé trois ans de prison dans son pays, l'a sauvagement attaquée, dévalisée, rouée de coups et emmenée dans sa baraque pour la violer avant de jeter son corps dénudé dans un ravin proche. C'est une femme tsigane témoin de la scène qui a alerté un conducteur d'autobus. Les policiers ont retrouvé le sac et les effets personnels de Giovanna dans la baraque. Nicolae avait le visage couvert du sang et des griffures d'ongles de sa victime. Giovanna est morte jeudi soir après deux jours de coma.

Le premier à réagir a été Walter Veltroni. Prenant de court le gouvernement, le leader du Parti démocratique a convoqué à la hâte, mercredi en début d'après-midi, une conférence de presse pour réclamer le rapatriement forcé des éléments violents : « Je le répète depuis des mois. Avec la législation en vigueur, ni la police ni les maires ne peuvent faire face à l'urgence. »

Mardi, le jour de l'agression, malgré l'abstention de trois ministres de la gauche radicale, le Conseil des ministres avait adopté un « paquet sécurité » composé de cinq textes. Il s'agissait toutefois de projets de loi notoirement insuffisants et qui n'entreront en vigueur qu'une fois entérinés par le Parlement. Pas avant plusieurs mois.

« Il faut des mesures d'urgence, sous peine de rester impuissants », a lancé Walter Veltroni. Mercredi, le Conseil des ministres a promulgué un décret d'application immédiate donnant pleins pouvoirs aux préfets pour organiser les expulsions des sujets violents. Dans la foulée, le chef de l'État, Giorgio Napolitano, a ratifié le décret promulgué hier au Journal officiel. Pour le chef de la police, Antonio Manganelli, des milliers de Roumains et de Roms sont passibles d'expulsion. Les premières mesures de rapatriement forcé devraient en concernaient 1 500.
Gianfranco Fini, le président d'Alliance Nazionale, attaque durement la majorité de gauche et en particulier Walter Veltroni. En sa qualité de maire de Rome, il n'a « jamais rien fait pour remédier à l'abandon dans lequel se trouve la gare de Tor del Quinto ».
Franco Frattini, vice-président de la Commission de Bruxelles chargé de l'immigration, estime que l'Italie reste le seul des grands pays européens à ne pas s'être conformé à la directive 30 de février 2007 prévoyant de refouler les ressortissants « n'ayant pas de moyens de subvenir à leurs besoins ».

Il l'accuse en particulier d'une « excessive tolérance » à l'égard des Roumains pour avoir aboli les mesures prises en 2004 qui assujettissaient leur entrée sur le territoire à l'obtention d'un emploi. Le gouvernement Prodi « s'est rendu compte de la gravité de la situation seulement quand il n'en a plus eu le contrôle », affirme-t-il.

(Sources: RFI et Le Figaro)

Environ 550 000 Roumains vivent en Italie, un chiffre en forte augmentation depuis l’entrée de leur pays d’origine dans l’UE en janvier 2007. À l’extrême droite, Gianfranco Fini, leader de l’ Alliance nationale , réclame « la destruction des campements abusifs et l’expulsion des clandestins privés de source de revenus », tandis qu’Alessandra Mussolini, petite-fille du Duce, somme carrément l’ambassadeur roumain de « quitter le pays », les deux se retrouvant pour dénoncer le « laxisme » de la municipalité romaine. Walter Veltroni joint sa voix au concert orchestré par ses adversaires : « Les maires ne peuvent pas affronter seuls les flux migratoires massifs dus à l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne, car parallèlement à des gens bien, il y a désormais trop de criminels », vient-il de confier à La Repubblica. Élu en janvier 1999 au Parlement européen, Veltroni s’est toujours présenté en farouche partisan de l’élargissement de l’Union, mais reprend désormais à son compte la démagogie sécuritaire de l’extrême droite. Un peu comme, en France, Nicolas Sarkozy reprochant aux préfets le ralentissement des expulsions induits par l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. Inscrite au fronton européen, la libre circulation des hommes passe décidément beaucoup moins bien que celle des capitaux.

Il s'agit également de "contourner" l'accord de SCHENGEN...

Aujourd'hui les Roms voyagent à travers tout le continent et le problème rom est devenu plus que jamais un problème européen. 

Commentaires

  • la Suisse en parle (mouton noir représentant les criminels étrangers et non les Noirs).
    L'Italie le met en pratique.
    La France s'empétre dans les contradictions,normal qui commande vraiment ?

  • Cher JLA: Ce qui commande, c'est l'anti-France! L'égrégore de la haine... Je ne peux pas citer de noms, il y en trop, je crois...
    La Suisse ne fait pas partie de l'Europe. Et en Italie, il existe un fort sentiment national.

    Amitié

  • Oui,Gaëlle ce fort sentiment national de l'Italie leur a permis de gagner la coupe du monde du foot-ball,ce même sentiment leur évitera l'invasion islamique.
    Meilleures salutations.Merci pour tes infos.

  • Gagner la coupe du monde de foot : c'est vrai que c'est essentiel, vital, indispensable !
    éviter l'invasion islamique ? faut arrêter de fumer !
    Faut aller voir sur d'autres sites (comme Le Monde, par exemple) les commentaires des internautes en rapport avec ce fait divers. Le retour à un paysage politique d'avant guerre n'est pas loin. La droite décomplexée va encore nous faire de belles conneries, et peut-être devrons-nous encore subir des tragédies (guerre, génocides…) avant que la majorité des gens et les journalistes qui les manipulent ne se rendent compte qu'on avance pas beaucoup en promouvant la haine, le mépris, l'argent facile, le déni de solidarité, etc.

  • Allez donc gauchiser et bêler votre indignation sur le site
    du journal de la gauche tarée(pléonasme).

  • @maxou: je cite la source de mes infos: Le Monde, Libération, Le Parisien, etc... Les mesures italiennes contre les Roms sont dans l'Humanité et RFI. Je n'ai aucun parti pris, je n'ai non plus aucune attache quelconque avec l'Italie. A Marseille, il y a des Roms sédentarisés, qui travaillent, sont installés depuis des générations, et sont parfois riches. Il y en d'autres qui arrivent de Roumanie et je leur ai parlé: ils demandent la charité ou jouent de l'accordéon, car on ne peut pas les embaucher vu qu'ils n'ont qu'un titre de séjour de 3 mois et ne parlent pas la langue: c'est ce qu'on dit!!! Alors qu'on embauche des Polonais clandestins dans le BTT pour 3 mois et qu'ils ne parlent pas un seul mot de français... Ca ne tient pas debout... - Les Tsiganes, les Roms de Roumanie, les gitans, tous les peuples s'en méfient, et pourtant ils circulent en Europe et dans le monde depuis des siècles... Ce n'est pas une question d'être de droite ou de gauche... C'est un sentiment très ancien, qui les frappe même en Roumanie, où ils mis à l'écart (il y a des sites qui le montrent bien) et crèvent de faim. Ceux à qui j'ai parlé (des femmes surtout) m'ont dit que les Français étaient gentils et généreux! Qu'ils pouvaient manger ici! Alors qu'en Roumanie, ils souffraient beaucoup... étaient rejetés.. n'avaient droit à rien...
    L'Histoire ne se répète jamais si elle bégaie parfois. Ce qui s'est passé hier ne se passera pas demain. Les Italiens ont été choqués par ce meurtre et par ce viol. Remarque que le maire de Rome, Walter Veltroni, est un homme de gauche!

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