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La prostitution maghrébine aux Champs-Elysées

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Les "marcheuses" blondes du Maghreb
 

Les rideaux rouges sont tirés. A l'abri des regards, dans un cabaret oriental de la rue Washington (VIIIème) - à quelques dizaines de mètres de la plus belle avenue du monde - le manège des « marcheuses » bat son plein. Ce sont des « prostituées qui marchent pour éviter d'être accusées de racolage, comme les définit Guy Parent, patron de la brigade de répression du proxénétisme, elles viennent chercher de la clientèle dans les cabarets orientaux ».

Il est minuit passé et des groupes de demoiselles d'origine maghrébine - le plus souvent par deux - pénètrent dans l'établissement. Bise au portier, elles semblent habituées.


A l'intérieur, des groupes d'hommes, quasiment exclusivement d'origine maghrébine ou arabe, boivent du thé à la menthe, mais aussi du whisky ou du champagne. Un homme pousse la chansonnette. Une danseuse du ventre chauffe l'ambiance. Des clients n'hésitent pas à offrir des coupes de champagne à certaines filles. Mais ces femmes ne sont pas des prostituées comme les autres. « Ce sont des tapins (NDLR : prostituées) occasionnelles de luxe, raconte le videur d'un établissement voisin. Elles viennent du bled (NDLR : le plus souvent du Maroc) ou de cités et guettent les riches Saoudiens. J'en ai vu une vingtaine aujourd'hui mais, l'été, elles sont beaucoup plus nombreuses. » « Même moi qui fréquente des tapins depuis quinze ans, je ne sais pas si ces demoiselles, à qui j'ai payé un verre, sont des prostituées ou pas, confie un client, Français d'origine marocaine. Je le saurai au moment de passer à l'acte...

Chaussures Dolce & Gabbana, tailleur Yves Saint Laurent, parfum Chanel, par exemple, elles respirent le luxe. Une heure plus tard, il partira bras dessus bras dessous avec une Marocaine de Casablanca. A-t-il payé ? Une chose est sûre : à l'intérieur, plus les hommes paraissent fortunés, plus ils ont du succès.

 Dehors, quelques « marcheuses » poursuivent leur marathon le long des 1 910 mètres de l'avenue des Champs-Elysées. « Les marcheuses des Champs et les filles des cabarets, c'est kif-kif, assure un client habitué. Ce sont souvent les mêmes. La seule différence, c'est qu'en cabaret, c'est plus cher ! » Les tarifs varieraient de 300 € , pour le quidam, à 1 500 € pour un émir. « Un jour, une mère m'a même proposé sa fille », raconte, halluciné, le videur d'un prestigieux établissement.

QUEL BOUSBIR! 

(Source Le Parisien 10.11.07)

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