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Négociations: la sortie est au fond du tunnel

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Les négociations se sont ouvertes mercredi 21.11 à la SNCF et RATP dans un contexte alourdi par l'annonce de possibles sabotages sur des lignes de TGV, au huitième jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux, qui perturbe toujours le trafic.

La direction de la SNCF a annoncé que "plusieurs exactions avaient eu lieu au même moment" dans la nuit de mardi à mercredi: incendies volontaires sur les TGV Est et Atlantique, et fermeture de commutateurs de signalisation sur les TGV Nord et Sud-Est. Des actions qui ont entraîné d'importants retards sur ces lignes, selon elle.

L'entreprise pensait toutefois pouvoir assurer la circulation de 400 TGV sur 700, 88 Corail sur 300, des fréquences de Transiliens "meilleures" en Ile-de-France, 50% des TER, et un trafic Eurostar et Thalys normal ou quasi-normal.

Nicolas Sarközy a demandé en conseil des ministres que ces actes de malveillance soient "punis avec la plus extrême sévérité", et François Fillon a parlé d'"actes de sabotage coordonnés" et "criminels".

Les exactions ont été condamnées d'une même voix par le PCF et l'UMP.

Chez les syndicats aussi, les actes de malveillance ont été jugés "inqualifiables", à l'instar de la CGT qui a pressé le gouvernement d'ouvrir "rapidement" une enquête. Les auteurs de ces faits "cherchent manifestement à porter un discrédit sur une profession actuellement mobilisée sur des revendications professionnelles", s'est-elle indigné.

Déjà, une enquête a été ouverte en Eure-et-Loir pour déterminer les circonstances d'un incendie sur la ligne TGV-Atlantique. Les gendarmes n'écartent "aucune piste", pas même celle d'éventuels "voleurs de cuivre".

Christian Mahieux (Sud Rail) a souligné qu'"il n'existe aucune preuve que les actes" de sabotage soient "le fait de cheminots", très attachés à la sécurité, a appelé la direction "à un minimum de prudence dans ses déclarations".

Sur le terrain, alors que la grève est entrée mercredi dans sa deuxième semaine, la direction de la SNCF a fait état d'une "reprise significative du travail", avec un taux de grévistes de 22,8% à 11H00 contre 27% mardi.

A la RATP, 16,4% des agents étaient mobilisés à la mi-journée contre 18,4% mardi.

Les perturbations demeuraient dans le métro avec un trafic "non assuré ou quasi-nul" à 15H00 sur les lignes 3bis et 10, les rames circulant à intervalle variable sur les autres lignes. La Ligne 14, automatique, était prise d'assaut et les RER fonctionnaient à peine.

Côté négociations, après le coup d'envoi vendredi de discussions tripartites (Etat-syndicats-directions) à EDF et GDF, des réunions à trois se sont ouvertes à la
SNCF et RATP.

La quasi-totalité des syndicats des deux entreprises, grévistes ou non, y ont participé pour insister sur le maintien du pouvoir d'achat des retraités, mis à mal, selon eux, par le passage aux 40 années de cotisation pour une retraite à taux plein.

A l'issue de la réunion RATP, qualifiée de "constructive" par le président de la régie Pierre Mongin, Gérard Leboeuf (CGT-RATP) a appelé les agents à "tenir compte de l'opinion publique et à préserver leurs forces pour peser s'il le faut sur les négociations".

Plus tôt, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, avait implicitement mis en garde les salariés grévistes contre l'enlisement dans un mouvement minoritaire, long et politisé, s'engageant à "consulter" les salariés concernés à l'issue des négociations qui devraient durer au moins trois semaines.

Sud Rail a pour sa part "regretté" que la CGT-cheminots "appelle à la suspension du mouvement" dans plusieurs assemblées générales.


Pour la presse européenne, qui évoque le "mardi noir" que vient de vivre Nicolas Sarközy, ces grèves en France constituent le "plus grave conflit social de ces dernières années".

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