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Ingrid Bétancourt est en vie, mais très affaiblie

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 BOGOTA - Le gouvernement colombien a rendu publics vendredi 30 novembre 2007 des documents - vidéos, photos et lettres - montrant que 16 otages de la guérilla colombienne, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains, étaient en vie.

Sur une vidéo, retransmise sans bande sonore par les télévisions colombiennes, on peut voir Ingrid Betancourt dans un état d'extrême maigreur, les mains croisées, la tête baissée et apparemment très lasse.

En pantalon, et portant une chemise bleue, elle reste silencieuse, ses très longs cheveux noués sur l'épaule.

L'otage, enlevée le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes), semble se trouver dans la jungle, dans une région très chaude.

"Cela démontre que nous devons agir rapidement pour obtenir sa libération car elle ne pourra pas tenir très longtemps en étant si maigre et si mince", a déclaré vendredi à radio Caracol (privée) M. Fabrice Delloye, le premier mari d'Ingrid, après avoir vu cette vidéo.

Le haut commissaire colombien pour la paix Luis Carlos Restrepo qui a annoncé, de la présidence, l'existence de ces preuves selon lesquelles elle est en vie, a mentionné une lettre d'Ingrid Betancourt, datée du 24 octobre 2007, adressée à sa mère Yolanda Pulecio.


Cette même date présente sur de nombreuses lettres saisies sur d'autres otages semble indiquer qu'elles ont été écrites après que le médiateur de l'époque, le président vénézuélien Hugo Chavez, a demandé au chef des Farc Manuel Marulanda de lui remettre des preuves montrant que les otages étaient en vie.

Il s'agit de la première preuve de ce genre concernant la Franco-Colombienne depuis une vidéo transmise en août 2003.

Les trois Américains otages, Marc Gonsalves, Thomas Howe et Keith Stannsen, paraissent en meilleure santé, tandis qu'on peut les voir faire de longs discours, selon M. Restrepo qui précise qu'ils adressent aussi des messages à leurs familles.

M. Restrepo a relevé qu'une lettre de Marc Gonsalves était destinée à l'un des chefs des Farc, alias "Mono Jojoy".

Ces otages américains, collaborateurs du département d'Etat, ont été capturés en février 2003 après que les Farc eurent abattu l'avion à bord duquel ils effectuaient une mission de lutte contre la drogue. La dernière fois qu'ils avaient été vus en vie, c'était dans une vidéo datant de septembre 2003.

L'épouse de Thomas Howe, Mariana, une Péruvienne installée en Floride, a confié à Caracol : "pourvu que cela ne dure pas cinq ans de plus".

"Au cours d'une opération militaire de l'armée colombienne contre les bases urbaines des Farc à Bogota, trois personnes qui étaient en possession de preuves qu'un groupe d'otages des Farc sont en vie ont été capturées", a précisé M. Restrepo.

Les trois rebelles arrêtés à 18H00 heure locale (23H00 GMT) étaient aussi porteurs de photos d'otages, a ajouté M. Restrepo, indiquant cependant qu'il était difficile de dater certaines d'entre elles qui pourraient avoir été prises il y a plus d'un an.

L'armée, a-t-il dit, détient aussi des preuves selon lesquels des policiers, des hommes politiques et des militaires colombiens détenus par les Farc sont en vie.

Selon toute vraisemblance, ces guérilleros capturés désiraient remettre ces preuves à la sénatrice Piedad Cordoba dont la médiation qu'elle effectuait avec Hugo Chavez a été brusquement interrompue la semaine dernière par le chef de l'Etat colombien Alvaro Uribe.

Paris a immédiatement réagi. "Maintenant, on sait qu'elle est vivante, il faut se battre avec acharnement pour obtenir sa libération et la fin de ce calvaire dans les plus brefs délais", a soutenu le président français Nicolas Sarkozy.

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