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Pouvoir d'achat : "il n'y a pas d'argent dans les caisses"

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Avec un certain cynisme...
Lors d'une intervention diffusée jeudi 29 novembre sur TF1 et France 2, Nicolas Sarközy a, comme prévu, annoncé une série de mesures en faveur du pouvoir d'achat, assurant qu'il organiserait une conférence réunissant les partenaires sociaux, afin de définir "l'agenda social de 2008". Parmi les annonces concrètes, le chef de l'Etat a notamment proposé que les jours de RTT puissent être payés, dans le privé comme dans le public, que le travail dominical soit "payé le double" et élargi, ou encore que le prix des loyers ne soit plus indexé sur "le prix à la construction, mais sur l'indice des prix tout court".

Le pouvoir d'achat :
Tout en reconnaissant qu'il existe bien "un problème de pouvoir d'achat", le chef de l'Etat a indiqué que les mesures qu'il proposait ne devaient pas être considérées comme des "cadeaux de Noël". "Les Français savent qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses", a-t-il souligné, tout en niant que l'Etat soit "en faillite", comme l'avait affirmé François Fillon. Plus largement, M. Sarkozy a estimé que "la seule façon de répondre à cette question, c'est de permettre aux gens de travailler plus et de gagner plus et de créer les conditions de la croissance". Par ailleurs, il a annoncé son intention de créer un nouvel "indice du pouvoir d'achat qui corresponde enfin à la vie quotidienne des Français" pour qu'ils "aient le sentiment qu'on ne se moque pas d'eux". Actuellement calculé par l'Insee, le pouvoir d'achat des ménages aurait progressé en moyenne de 2 % par an depuis 2003, mais plusieurs associations de consommateurs et des syndicats estiment que ce chiffre n'est pas représentatif.

L'agenda sociale de 2008 :
Les organisations patronales et syndicales seront reçues à l'Elysée à "la mi-décembre", selon M. Sarkozy, afin d'élaborer l'agenda des "grandes réformes" sociales de 2008. "L'un des objets que je vais négocier avec les partenaires sociaux, c'est comment faire pour donner davantage de flexibilité aux entreprises, et en même temps donner davantage de garanties aux salariés", a-t-il indiqué.

 

Les 35 heures : Le chef de l'Etat a proposé que les entreprises, qui rempliront les garanties requises, puissent "s'exonérer des 35 heures en échange d'augmentations de salaire". Concernant les 35 heures chez les salariés du privé, mais aussi chez les fonctionnaires, il a proposé la "monétisation", à savoir la possibilité "de les transformer en argent" lorsqu'un accord existe dans l'entreprise. "S'il y a un accord majoritaire entre les partenaires sociaux, on échangera plus de travail contre plus de salaire", s'est-il félicité, tout en se défendant de vouloir "supprimer les 35 heures". Il a également signalé que les heures supplémentaires pour les fonctionnaires seraient désormais payées au même tarif que dans le privé.

Le prix des loyers : Autre mesure proposée par M. Sarkozy, l'indexation des loyers sur l'indice des prix en général et non plus uniquement sur celui de la construction. Il a également souhaité la fin du système des cautions et "un mois de garantie". *

La généralisation du contrat de transition professionnelle :
Estimant que les personnes au chômage ont "le droit à la formation", M. Sarkozy a demandé la généralisation du contrat de transition professionnelle (CTP) qui "permet à un salarié licencié pour des raisons économiques d'avoir un contrat avec l'Etat, d'avoir une nouvelle formation pour trouver un nouvel emploi". Le CTP prévoit actuellement le versement de 80 % du salaire brut pendant un an au bénéficiaire, qui s'engage à chercher un emploi.

La réforme des universités :
Le président a affirmé qu'il vendrait "3 % d'une grande entreprise publique française, EDF, pour faire un plan d'investissement de cinq milliards dans nos universités". L'Etat, qui détient 87 % du groupe énergétique, récupererait ainsi quelque 4,68 milliards d'euros. Cette somme serait notamment consacrée à l'amélioration des locaux dans l'enseignement supérieur et la création de logements dans les cités universitaires. Il a exclu toute "privatisation" des universités, estimant que les grèves d'étudiants et de lycéens contre la loi Pécresse relevaient d'une "curieuse conception". "Nous voulons les meilleures universités pour la France", a-t-il fait valoir.

Les fonds de participation : Le président a souhaité "débloquer" ces fonds dans un délai de six mois "pour remettre du carburant dans la croissance française et du pouvoir d'achat", évoquant au passage un plafond de 10 000 euros. "Cela représente 12 milliards d'euros", a-t-il souligné. Lors de son passage à Bercy, M. Sarkozy avait déjà autorisé un tel déblocage, entre septembre et décembre 2004, ce qui avait permis d'injecter 5,6 milliards d'euros dans l'économie française, mais avait déplu aux professionnels de l'épargne salariale.

Le travail dominical * : Nicolas Sarkozy a indiqué vouloir élargir les possibilités de travailler le dimanche, à condition que les salariés soient "payés le double" et sur la base du "volontariat". Dans sa lettre de mission à Bercy, le chef de l'Etat avait déjà demandé une "autorisation du travail le dimanche pour les salariés volontaires". Actuellement, les magasins doivent bénéficier d'une dérogation préfectorale pour pouvoir ouvrir le dimanche et faire travailler ce jour-là leur personnel, qui a, en théorie, le droit de refuser.

La mise en examen de Jacques Chirac :
Parmi les autres sujets abordés, Nicolas Sarkozy a indiqué que l'ancien président "est présumé innocent comme n'importe quel justiciable" et ne s'est pas prononcé sur la présence de M. Chirac au sein du Conseil constitutionnel. "Pour le reste, je n'ai pas de commentaire à faire, si ce n'est que c'est toujours dommage que la justice vienne si tard", a-t-il lancé. (peu élégant...)

(Le Monde -29.11.07)

* Les propriétaires regarderont à deux fois avant de louer leur bien et exigeront, en contrepartie de la suppression de la caution et des deux mois de garantie, une véritable enquête sur la moralité et les ressources réelles des locataires . Les bailleurs ne peuvent pas être les dindons de la farce sarkösienne: loyers impayés, ou partiellement, avec retard, et dégradations des lieux... De toute manière, cette mesure n'injectera que très peu d'argent dans le pouvoir d'achat des Français.

* Quant à la monétisation des RTT et au travail dominical, nous pensons que ces mesures ne sont que de vilains emplâtres sur un mal plus profond: la ruine progressive de la France par les charges énormes de l'immigration/invasion.

 Quand les Français auront-ils le droit de souffler? D'avoir quelques loisirs mérités et de voir leur famille, leurs enfants? Le travail dominical, qui sera dans nombre de cas pratiquement obligatoire, attaque directement les liens familiaux, la vie socialeet culturelle, et le repos physique et mental nécessaire, tout simplement.  

 

 

 

 

Commentaires

  • 80 policiers au tapis,aucune importance du moment qu'aucun émeutier n'a été bléssé,avec Sarko les flics n'ont aucune crainte a avoir pour leur santé.
    En direct sur 2 chaines.
    Lamentable!

  • Bonjour cher ami,
    ou amie,
    Gaëlle, quel est le but de votre expression en ligne à travers ce blog ?
    Pouvez-vous m'en dire plus ?
    PLV

  • Merci, chère Gaëlle, pour votre pertinent analyse de ces déclarations. Je l’approuve entièrement. J’ajouterai :
    - la première réforme des universités serait de rétablir la discipline et de renvoyer tous ces faux étudiants qui encombrent les cités universitaires et les salles d’enseignement où ils n’ont rien à y faire, si ce n’est prendre la place d’un bon sujet qui, lui, ne peut s’inscrire en fac , faute d’une bourse, tout l’argent étant consacré à ces faux étudiants ;
    - il a déclaré : « est présumé innocent comme n'importe quel justiciable » : que ne l’a-t-il dit à Outreau ! Et il y en a tous les jours des Outreau, quand le justiciable est un sous-chien.

  • A PLV : vous êtes bien sibyllin ! Je ne comprend pas ce que vous voulez dire. Pour connaître la ligne de ce site, il suffit de le parcourir et de le lire. Vous trouverez, par exemple, le sonnet d’Arvers que Gaëlle a mis en ligne le 1er novembre : vous l’aimerez certainement puisque vous l’avez aussi mis en ligne le 9 novembre.
    Amicalement.

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