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Les camps de la honte où ils furent parqués...

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Les camps de la honte: Bourg-Lastic, Bias, Rivesaltes... où leurs enfants grandirent comme des parias
C'est aussi dans le cadre des accords d'Evian, censés sceller la nouvelle paix civile des algériens, que les harkis furent désarmés par les militaires français, et invités à rejoindre leurs villages, sans que l'Etat français et le Général de Gaulle, pourtant conscient de l'impasse dans laquelle les harkis allaient se trouver placés, n'accepte d'offrir asile en France à ces populations, qui allaient rapidement se trouver condamnées.
Les premiers massacres intervinrent avant même le cessez-le-feu et la déclaration d'indépendance. Le mouvement ne fit que s'amplifier ensuite.
On estime aujourd'hui à un chiffre entre 100000 et 150000 le nombre de personnes massacrées, avec une cruauté parfois sordide, durant l'indépendance. Si les harkis furent si cruellement et facilement sacrifiés, c'est parce que, la guerre finie, ils furent assimilés au camp des "vaincus", et surtout livrés sans défense au vainqueur assoiffé de vengeance aveugle. Il faut bien insister sur l'innocence des personnes ainsi massacrées, restées fidèles à la France un peu trop longtemps au goût du FLN victorieux, ou plus trivialement liquidés, eux et leurs familles, dans le cadre d'actes de "résistance" de la dernière heure ou pour montrer son allégeance au vainqueur, fût-ce par le crime.
Quant aux quelques harkis ayant échappé aux massacres et rejoint la métropole, quel sort injuste ne leur fut pas réservé ! Les harkis de France ont tout simplement été parqués dans des camps de non droit et oubliés de tous. Lorsque la France eut, quelques années plus tard, recours à la main-d'oeuvre immigrée pour alimenter sa croissance économique des trente glorieuses, ce n'est pas vers les harkis que la société française et son gouvernement se sont tournés, alors que nous avions là affaire à une population ne demandant qu'à s'intégrer par le travail. On peut soupçonner les communistes de l'époque, alors très influents sur la politique française et le monde syndical, d'avoir tout fait pour oublier cette population, accusée, par un raccourci comme les gauchistes en ont le secret, d'avoir joué le camp des colons, à l'encontre des idées internationalistes en vogue. Si par ailleurs le général de Gaulle a lui aussi oublié les harkis, sur la base de considérations aux relents xénophobes pas forcément avouables, il faut dire que ses successeurs n'ont rien fait de mieux.
Merci au site http://


Commentaires

  • Oui, Gaëlle, voilà un véritable camp de la honte. Ces camps ont duré plusieurs dizaines d’années et ils ont été organisés par De Gaulle et sa clique. C’est pour quand la repentance des gaullistes ?

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