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Il ne pense qu'à l'Iran !

Après la publication d'un rapport du renseignement américain sur le nucléaire iranien, Nicolas Sarközy continue de partager l'analyse du président Bush sur la nécessité de renforcer les sanctions contre Téhéran s'il ne suspend pas ses activités d'enrichissement de l'uranium.

Selon l'Elysée, Georges W. Bush a appelé le chef de l'Etat mercredi soir pour s'entretenir avec lui d'un rapport sur le nucléaire iranien, le National intelligence estimate (NIE) publié le 4 décembre, de seize agences américaines du renseignement.

"George Bush a exposé à M. Sarközy les conclusions du NIE et les éléments nouveaux qu'elle contient, notamment sur des activités à caractère nucléaire militaire que l'Iran auraient conduites", écrit l'Elysée.

M. Sarkozy estime que "si ceci était confirmé, les préoccupations internationales depuis 2002 sur les finalités des activités nucléaires en Iran seraient encore renforcées".

Lors d'une conférence de presse jeudi avec Angela Merkel, à l'issue d'un sommet informel à l'Elysée, M. Sarkozy a redit que l'Iran constituait une "menace". Le chef de l'Etat et la chancelière allemande sont tombés d'accord pour prôner à la fois la "fermeté et le dialogue" avec Téhéran.

L'ONU soupçonne l'Iran, qui a plusieurs fois appelé à "rayer Israël de la carte", de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rétorque qu'il ne veut que se doter du nucléaire civil.

"L'Iran doit suspendre ses activités d'enrichissement, comme le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) l'a demandé par trois résolutions successives depuis un an et demi. Le refus de l'Iran de s'y conformer justifie une nouvelle résolution du CSNU renforçant les sanctions", a déclaré au président américain Nicolas Sarkozy, selon son porte-parole David Martinon.

Le chef de l'Etat se range ainsi clairement du côté du président Bush, qui continue de plaider pour un renforcement des sanctions à l'égard de Téhéran.

Il se démarque également encore un peu plus de la Chine et de la Russie (membres permanents du CSNU avec France, Etats-Unis et Grande-Bretagne), réticents à aggraver les sanctions contre la République islamique.

Ceci au moment même où le rapport américain complique la tâche du camp occidental face aux réticences de Moscou et Pékin.

Selon ce document - publié trois jours après la réunion à Paris, le 1er décembre, des cinq membres permanents du CSNU, plus l'Allemagne, pour mettre au point une stratégie commune face à l'Iran  - Téhéran a arrêté son programme nucléaire fin 2003, en raison, "principalement, de "la pression internationale".

Mais le NIE considère également que la République islamique pourrait techniquement obtenir assez d'uranium hautement enrichi pour une bombe nucléaire dès 2009, et plus probablement entre 2010 et 2015.


La Chine et la Russie semblent aujourd'hui plus difficiles à convaincre de voter de nouvelles sanctions.

Alors qu'Israël continue son offensive diplomatique contre le programme nucléaire iranien (Jérusalem a demandé mercredi des "sanctions plus efficaces" contre Téhéran), Georges Bush s'est déclaré mercredi confiant dans le soutien de ses partenaires face à ce "problème".

 

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