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Explosion au 52 Bd Malesherbes: l'architecte a été libéré

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Un extraordinaire déploiement policier: l'adresse de l'immeuble est "sensible"...
L'homme de 45 ans placé en garde à vue jeudi soir à la suite de l'explosion qui a fait un mort et un blessé grave dans un cabinet d'avocats parisien, a été remis en liberté samedi soir sans charge retenue contre lui, a-t-on appris de source judiciaire.

Sa garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle n'a pas permis d'apporter de progrès substantiel à l'enquête, selon cette source.

Durant les 48 heures de garde à vue, cet architecte a nié toute implication dans l'explosion du colis piégé qui a tué une secrétaire de 74 ans, Jacqueline Ben Bouali, et grièvement blessé un avocat, Me Olivier Brane, 58 ans, dans ce cabinet situé boulevard Malesherbes à Paris (VIIIe).

Une femme mystérieuse toujours recherchée activement

Selon une source proche de l'enquête sur le colis piégé, il n'y a pas «pour l'instant, d'autre piste» et «pas d'éléments particuliers et nouveaux qui nous permettraient d'avancer».

«Même si on reste prudent, on n'a rien de tangible», affirmait de son côté une source judiciaire. L'engin piégé, composé de deux charges explosives de type «pipe bomb», chacune gainée dans un tube, était contenu dans une caissette en bois adressée à Me Brane.

L'emballage du colis laissait penser qu'il contenait une bouteille de whisky, selon une source proche du dossier. Un mot * qui l'accompagnait a été retrouvé par les enquêteurs, avait indiqué vendredi soir une source judiciaire.

Grièvement blessé aux mains et à un oeil, Me Brane a subi une intervention chirurgicale jeudi. Toujours hospitalisé à La Pitié-Salpêtrière, il a reçu la visite samedi après-midi de la ministre de la Justice, Rachida Dati qui lui «a manifesté son soutien ainsi qu'à l'ensemble» de son cabinet, selon un communiqué du ministère.

Entendu vendredi soir par les enquêteurs, Me Brane n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi il était le destinataire du colis piégé. «Il ne se connaît pas d'ennemis, il ne voit pas d'où ça peut venir», a confié une source judiciaire. Il n'a pas non plus fourni d'éléments sur le coursier qui a déposé le colis piégé. Ce coursier, «une femme jeune et de petite taille» coiffée d'un casque, selon une source proche de l'enquête, était toujours activement recherchée samedi. Elle avait déposé le colis piégé à la réception du cabinet d'avocat jeudi peu avant 12h50.

Elle avait également remis deux autres paquets qui n'étaient pas piégés, l'un adressé à Me Gouet-Jenselme, l'autre aux deux avocats. Les enquêteurs ont établi que l'explosion avait été «quasiment automatique et concomitante» avec le départ de la jeune femme. (Elle aurait pu sauter avec, comme un kamikaze?)

Le cabinet visé ne traite pas de dossiers sensibles mais plutôt de conflits liés aux assurance, de divorces ou encore de dossiers immobiliers, que les enquêteurs passaient au crible. Les scellés posés par les enquêteurs après l'explosion ont été levés samedi matin et plusieurs des avocats associés du cabinet ont repris le travail. L'immeuble du Bd Malesherbes était quant à lui sous protection policière ainsi que les domiciles des deux avocats.

Voir les vidéos YOUTUBE en lien concernant Me Olivier Brane

Le mot qui accompagnait l'un des paquets livrés avec le colis piégé, remerciait les avocats du cabinet pour "une affaire immobilière complexe", a-t-on appris dimanche de source proche du dossier. Sur cette note manuscrite était inscrit : "En remerciement d'une affaire immobilière complexe", selon cette source, confirmant une information du Journal du dimanche. Selon le Journal du dimanche, le mot était contenu dans une enveloppe qui accompagnait une boîte de chocolats adressés "au personnel du cabinet". Un second paquet contenant du champagne était adressé à Me Catherine Gouet-Jenselme. Le colis piégé était quant à lui adressé à Me Olivier Brane, qui a été grièvement blessé dans l'explosion. L'emballage laissait penser qu'il contenait une bouteille de whisky, selon une source proche du dossier. (09.12)

 

 

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