La France accueille lundi 10 décembre Mouammar Khadafi pour une visite de cinq jours dont le président Nicolas Sarközy espère une moisson de contrats, mais qui déchaîne les critiques de ceux accusant Paris de sacrifier les principes pour légitimer et armer le "guide" libyen.
Le colonel Kadhafi sera reçu deux fois, lundi et mercredi, par M. Sarközy au Palais de l'Elysée. Son fils, Seif el-Islam, a annoncé que Tripoli voulait acheter pour plus de 3 milliards d'euros d'avions Airbus, un réacteur nucléaire et de "nombreux équipements militaires".
Kadhafi arrive après une salve de déclarations tonitruantes lors du sommet UE/Afrique de Lisbonne, où il a jugé "normal que les faibles aient recours au terrorisme". A Lisbonne, M. Sarközy a assuré à M. Kadhafi qu'il était "très heureux" de le recevoir. Il s'est longuement justifié de l'avoir invité à Paris. "J'ai dit au colonel Kadhafi que j'encouragerai son retour à la respectabilité internationale", a dit M. Sarközy. "Pour le reste, il a sa personnalité, il a son tempérament, ce n'est pas moi qui vais le juger".
M. Sarközy a souligné qu'il ne s'était rendu en Libye, en juillet, qu'une fois les infirmières et un médecin bulgares libérés, après 8 ans de détention dans les geôles libyennes. Paris a joué un rôle majeur dans ce dossier, qui était le dernier obstacle à une normalisation complète des relations avec l'Union européenne. (On ne parle plus de Cécilia...)
Le colonel Kadhafi sera reçu deux fois, lundi et mercredi, par M. Sarközy au Palais de l'Elysée. Son fils, Seif el-Islam, a annoncé que Tripoli voulait acheter pour plus de 3 milliards d'euros d'avions Airbus, un réacteur nucléaire et de "nombreux équipements militaires".
Kadhafi arrive après une salve de déclarations tonitruantes lors du sommet UE/Afrique de Lisbonne, où il a jugé "normal que les faibles aient recours au terrorisme". A Lisbonne, M. Sarközy a assuré à M. Kadhafi qu'il était "très heureux" de le recevoir. Il s'est longuement justifié de l'avoir invité à Paris. "J'ai dit au colonel Kadhafi que j'encouragerai son retour à la respectabilité internationale", a dit M. Sarközy. "Pour le reste, il a sa personnalité, il a son tempérament, ce n'est pas moi qui vais le juger".
M. Sarközy a souligné qu'il ne s'était rendu en Libye, en juillet, qu'une fois les infirmières et un médecin bulgares libérés, après 8 ans de détention dans les geôles libyennes. Paris a joué un rôle majeur dans ce dossier, qui était le dernier obstacle à une normalisation complète des relations avec l'Union européenne. (On ne parle plus de Cécilia...)
La Libye avait commencé à sortir de son isolement en 2003 après avoir renoncé à son programme d'armes de destruction massive et indemnisé les victimes des attentats de Lockerbie au dessus de l'Ecosse (270 morts en 1998) et contre un DC-10 d'UTA au dessus du Niger (170 morts en 89). M. Sarközy a dit espérer que la venue de M. Kadhafi permette de "signer un certain nombre d'accords économiques", le patronat voulant profiter de l'ouverture du pays, 3e producteur de pétrole africain.
Tripoli n'a pas caché sa satisfaction sur cette normalisation. "La visite du Guide à Paris montre que nous avons atteint le sommet de notre relation", a triomphé Seif el-Islam. M. Kadhafi sera notamment reçu à l'Assemblée nationale, même s'il ne bénéficiera pas du privilège d'une visite d'Etat. Respectant la "tradition du désert", sa tente bédouine a été plantée dans le parc de la résidence officielle de l'hôtel Marigny, résidence officielle des hôtes de l'Elysée.
Tripoli n'a pas caché sa satisfaction sur cette normalisation. "La visite du Guide à Paris montre que nous avons atteint le sommet de notre relation", a triomphé Seif el-Islam. M. Kadhafi sera notamment reçu à l'Assemblée nationale, même s'il ne bénéficiera pas du privilège d'une visite d'Etat. Respectant la "tradition du désert", sa tente bédouine a été plantée dans le parc de la résidence officielle de l'hôtel Marigny, résidence officielle des hôtes de l'Elysée.
Le "Guide" libyen doit notamment rencontrer des "intellectuels", des membres de la communauté africaine, à l'Unesco, plusieurs centaines de femmes, visiter le célèbre château de Versailles et participer à une "partie de chasse". L'opposition et les associations internationales ont fustigé cette visite et une "diplomatie business". Les socialistes refuseront d'accueillir M. Kadhafi à l'Assemblée.
Le parti sarközyste UMP a défendu la "realpolitik" de M. Sarkozy. De son côté Paris considère notamment que la question des ventes d'armes n'est plus un "tabou" depuis la levée d'un embargo de l'UE. Paris fait notamment le forcing pour vendre une dizaine de Rafale, un avion de combat de 50 millions d'euros qui n'a jamais eu de succès à l'exportation.
Paris avait déjà conclu un accord sur le nucléaire et la coopération militaire au lendemain de la libération des infirmières. Une commission d'enquête parlementaire tente de déterminer si des contreparties ont entouré cet élargissement.
M. Sarközy a démenti tout marchandage. Il affirme ne pas transiger avec les droits de l'Homme, tout en mettant en avant son son pragmatisme, se félicitant de ramener des contrats de l'étranger, comme lors de sa visite en Chine (20 milliards d'euros de commandes). Il veut aussi aider tous les pays voulant acquérir du nucléaire civil, notamment dans le monde arabe, ce qui inquiète certains partenaires de Paris.
Commentaires
Bonjour,
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A bientôt,
François
Nous nous réjouissons tous de voir que, dans le respect des traditions françaises, une tente du désert a été dressée dans l’hôtel Marigny. Nous espérons tous que bientôt notre président habitera une yourte, ce qui permettra de loger les sans papiers et sans papières à l’Elysée.
Excellent, cher abad! Mais une yourte...ce n'est pas un Mongol de Tuva... je propose une tente avec trois "piquées"... ou encore le cerceuil de Dracula !
Oui, Gaëlle, c’est pas mal aussi une tente avec trois « piquées »…