L'écrivain français Julien Gracq, auteur notamment du "Rivage des Syrtes", est mort samedi à l'âge de 97 ans des suites d'un malaise, a-t-on appris dimanche auprès de son entourage.
L'auteur du "Rivages des Syrtes " et des "Eaux Etroites" avait été hospitalisé en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), dans l'ouest de la France, où il vivait retiré depuis de nombreuses années, selon la même source.
Né le 27 juillet 1910 dans ce même village, Julien Gracq figurait parmi les très grands écrivains francais. Il est l'auteur de 19 ouvrages nourris de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme.
Homme secret et rétif aux honneurs, Julien Gracq avait refusé le prix Goncourt en 1951 pour son chef d'oeuvre "Le rivage des Syrtes". Mais il avait cependant accepté d'entrer en 1989 dans la prestigieuse collection de Gallimard, la Pléiade.
Jamais édité en poche, ses textes n'avaient connu que des tirages limités, ce qui ne l'avait pas empêché d'acquérir un immense prestige auprès d'un public lettré. Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, étudie à l'Ecole normale supérieure et à Sciences-po et obtient son agrégation d'histoire et de géographie. Il écrit tout en enseignant dans des lycées de Quimper, Nantes, Amiens et Paris. Il a choisi le nom de Gracq pour de simples "raisons de rythme et de sonorité".
En 1938, il présente en vain le manuscrit de "Au château d'Argol" à la NRF (Gallimard). Il s'adresse alors à l'éditeur et libraire José Corti, à qui il restera fidèle durant toute sa vie. En 1939, après avoir rencontré André Breton, chef de file du surréalisme, il devient un compagnon de route du mouvement dont il s'éloigne cependant assez vite.
L'auteur du "Rivages des Syrtes " et des "Eaux Etroites" avait été hospitalisé en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), dans l'ouest de la France, où il vivait retiré depuis de nombreuses années, selon la même source.
Né le 27 juillet 1910 dans ce même village, Julien Gracq figurait parmi les très grands écrivains francais. Il est l'auteur de 19 ouvrages nourris de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme.
Homme secret et rétif aux honneurs, Julien Gracq avait refusé le prix Goncourt en 1951 pour son chef d'oeuvre "Le rivage des Syrtes". Mais il avait cependant accepté d'entrer en 1989 dans la prestigieuse collection de Gallimard, la Pléiade.
Jamais édité en poche, ses textes n'avaient connu que des tirages limités, ce qui ne l'avait pas empêché d'acquérir un immense prestige auprès d'un public lettré. Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, étudie à l'Ecole normale supérieure et à Sciences-po et obtient son agrégation d'histoire et de géographie. Il écrit tout en enseignant dans des lycées de Quimper, Nantes, Amiens et Paris. Il a choisi le nom de Gracq pour de simples "raisons de rythme et de sonorité".
En 1938, il présente en vain le manuscrit de "Au château d'Argol" à la NRF (Gallimard). Il s'adresse alors à l'éditeur et libraire José Corti, à qui il restera fidèle durant toute sa vie. En 1939, après avoir rencontré André Breton, chef de file du surréalisme, il devient un compagnon de route du mouvement dont il s'éloigne cependant assez vite.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans l'infanterie. Fait prisonnier en juin 1940, il est rapatrié d'Allemagne à titre sanitaire.
Avec une perfection de style frisant parfois la préciosité, il était pamphlétaire dans "La littérature à l'estomac" (1950), où il stigmatisait les moeurs littéraires, poète dans "Liberté grande" (1947), critique dans "Préférences" (1967), nouvelliste dans "La presqu'île" (1970) et, bien sûr, romancier dans "Un beau ténébreux" (1945) ou "Un balcon en forêt" (1958). Il était aussi l'auteur de "En lisant, en écrivant" (1981) ou "La forme d'une ville" (Nantes) (1985).
Citations: "J'ai choisi un pseudonyme, lorsque j'ai commencé à publier, parce que je voulais séparer nettement mon activité de professeur de mon activité d'écrivain. Ce pseudonyme n'avait dans mon esprit aucune signification. Je cherchais une sonorité qui me plaise, et je voulais, pour l'ensemble du nom et du prénom, un total de trois syllabes."
«Tant de mains pour transformer ce monde, et si peu de regards pour le contempler !»
Lettrines
«La France, qui s'est si longtemps méfiée du billet de banque, est, en littérature, le pays d'élection des valeurs fiduciaires.»
La Littérature à l'estomac