Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

FARC : des exigences de plus en plus absurdes

e3333f8d91e9c0584b53dd24fb8b15f7.jpg
Manuel Marulanda, chef suprême des FARC, terroriste, preneur d'otages et gardien des plantations de coca pour les narco-trafiquants

Entretien avec Luis Carlos Restrepo : Il est le haut-commissaire à la paix colombien, en quelque sorte le «ministre» chargé de gérer les discussions avec les guérillas du pays, notamment la plus violente, celle des Farc (Forces armées révolutionnaires colombiennes) qui détient quelque 700 otages, dont 45 policiers, militaires et hommes politiques - parmi lesquels la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en 2002 -, qu’elle veut échanger contre plusieurs centaines de ses membres emprisonnés.

Les Farc ont annoncé la libération prochaine de trois otages. Que va faire votre gouvernement ensuite ?

Nous nous félicitons de cette annonce de libération bien que nous n’ayons encore aucun détail sur la manière dont elle va se dérouler. Il est clair que c’est un geste purement politique des Farc en direction du président vénézuélien, Hugo Chávez qui, dans une tentative de médiation, avait reçu un haut responsable des Farc à Caracas le 8 décembre 2007.Nous serions encore plus satisfaits si les Farc libéraient tous les otages.

Elles ont dit qu’elles le feraient si le président colombien Alvaro Uribe démissionnait. Que compte-t-il faire ?

C’est inacceptable. Les exigences des Farc sont chaque fois plus absurdes.

Est-ce que vous refusez de libérer les prisonniers ?

Non seulement nous ne refusons pas de libérer des prisonniers, mais nous demandons que les Farc nous donnent une liste avec des noms précis. Juridiquement tout est prêt pour que cette libération puisse se faire. Depuis 2005, nous avons un cadre légal qui nous permet de suspendre les peines de prisons, à la condition évidemment que les Farc libèrent leurs otages et que les prisonniers libérés s’engagent à renoncer à la violence.

Dès que ces conditions seront remplies, nous serons prêts à libérer ces criminels de guerre. Mais les Farc, comme condition préalable à toute discussion, réclament une zone démilitarisée (sans présence policière et militaire)sur les communes de Pradera et de Florida, qui rassemblent 110 000 habitants, à trente kilomètres de Cali, la troisième ville du pays, dans la zone Pacifique. Elles veulent s’installer dans ces deux villes avant même d’entamer les négociations. Dans quel pays du monde un Etat de droit peut-il accepter ça ? L’Etat colombien peut-il abandonner à leur sort ces 110 000 habitants, en faire de nouveaux otages des Farc ? Je peux vous dire que ces Colombiens ont peur de cette hypothèse. Cette exigence est donc tout simplement inenvisageable.

 Les Farc disent que ce ne serait que pour une période limitée de quarante-cinq jours. Mais qui nous dit qu’une fois installées, elles ne demanderont pas de nouveaux délais ? Nous avons le précédent de la zone de San Vicente del Caguan (des négociations entre 1999 et 2003, sous le président précédent, Andrés Pastrana). Au début, les Farc avaient demandé trois mois. Trois ans après, il n’y avait eu aucune avancée réelle du processus de paix. Nous ne répéterons pas ces erreurs. Ni quarante-cinq jours, ni trois, ni même un seul. Les Farc ont aujourd’hui des capacités d’action limitées. Nous n’allons pas les aider à se renforcer. Le seul prix que nous paierons, en cas de libération des otages, c’est d’accepter de libérer les criminels de guerre emprisonnés. Nous avons même proposé aux Farc de négocier dans une autre zone, mais une zone rurale, non peuplée. Elles ne veulent pas.

La France exerce-t-elle une quelconque pression ?

La France nous aide. Elle essaie de faciliter les choses. Il y a aussi des pressions. C’est normal. Mais quel citoyen français accepterait dans votre pays le chantage que je viens de vous décrire ?

Plus on mondialisera médiatiquement la séquestration d'Ingrid Betancourt, plus les FARC deviendront exigeants...  et plus sa libération sera retardée, la sienne et celle des trois otages. Paradoxal, mais sans doute juste...

Commentaires

  • Une suggestion pour ces narco marxistes ayant un peu trop forcé sur la cocaine:demander à Sarkozy de s'envoyer la mère bruni à l'Elysée devant les cameras de télé funeste 1 ou rance 2 ou 3.

    Avide pub.,comme il l'est,il le ferait sans aucun doute.

  • Si un jour la France entreprend une répression de ses narcotrafiquants, il y a fort à parier qu'une bobote se fera enchainer dans une cave du 93 et que tous les bobos du monde nous enverront des pétitions pour négocier une paix juste et durable.

    PETITION DU COLLECTIF ANTI INGRID BETANCOURT

    • Face à la nauséabonde et abusive propagande faite en faveur des intérêts d'Ingrid Betancourt par des médias et personnages du showbizness français complices des élites bourgeoises qui s'activent à manipuler l'ensemble de la société, en choisissant pour nous, les personnes, pour qui il convient de se battre, et lesquelles méritent la liberté plus que d'autres.
    • Contre l'orientation politique fallacieuse de la dénommée Ingrid Betancourt, le collectif ANTI INGRID BETANCOURT lance aux FARC sous forme d'une pétition, la requête suivante : demande la continuité de la détention de la dénommée Ingrid Betancourt.

    Signez la pétition ici
    http://www.betencourt.kokoom.com/asset/petition.html

  • Merci La Sphinge de nous faire connaître cette pétition, anti-dote au bourrage de crâne ambiant !

  • @La Sphinge: d'accord avec vous pour Ingrid Betancourt... En quoi est-elle une héroïne au pays de la cocaïne... Bientôt, ce sera une sainte, on met des bougies sur le parvis de Notre-Dame, là où la police sarközienne a viré les tentes des SDF: ces "otages" du froid et surtout d'un système sans foi ni loi, totalement écoeurant, qui privilégie les très riches (les classes moyennes sont en voie de paupérisation) qui propose unilatéralement à notre compassion des personnes dont, au fond, on ne sait pas grand'chose...

    Je pense qu'Ingrid Betancourt est morte.

    Il y a de pauvres femmes, des personnes âgées qui meurent chaque jour de misère dans notre pays... Personne ne s'en émeut! - Elles meurent discrètement, dénutries et malades, dans leur vieil appartement, isolées, dans une dignité qui broie le coeur... Ce sont les anonymes... les oubliées... Elles n'ont pas la double nationalité, elles ont payé leurs impôts en France... Elles ont travaillé toute leur vie, puis le soir venu, on les jette: elles gênent la bonne conscience (s'il existe encore une conscience, une solidarité...) des plus-que-nantis... - J'en connais, de ces pauvres gens, je ne fais pas du pathos, ce ne sont pas des SDF (relativement plus "visibles"), ce sont des personnes qui ont encore un toit, mais qui ne se plaignent pas, qui ne demandent rien par fierté... Oui, elles existent... Quel Noël ont-elles passé? Elles voient venir les Fêtes avec horreur et tristesse... - Pays de m....!

  • Merci Gaelle d'appeller à respecter nos anciens qui se sont sacrifiés pour ce pays si critiqué par les élites et les crikets.

  • @Les Zéroïnes: je le fais souvent car j'ai connu des cas et j'en connais encore. Ces personnes ne sont forcément très âgées pour notre époque: de 60 à 80, 85 ans. Ces femmes sont veuves, elles ont eu des enfants qui ne s'occupent absolument pas d'elles, elles ont une retraite misérable vu le coût de la vie actuel (le Pouvoir d'achat selon Sarközy ! Qu'on me laisse rire... ) Elles paient une sacrée Taxe d'habitation! Il est FAUX de dire qu'il y a des aides: il n'y a en pas! Elles n'y ont pas droit!
    Elles paient la C.S.G., tout... Elles se privent de manger... Oui, j'en connais, des cas...

    .....................................................

    Pour Robert Brasillach, et son magnifique poème, vu sur votre blog: je viens de vérifier dans mon édition des Poèmes de Fresnes, édition "les 7 couleurs", 1975 - le titre du poème est bien "Noël en taule" et non pas "Noël en prison" (p.39 de cette édition) - le poème est daté de Noël 44... Il est toujours actuel... Le 6 février, je parle de Brasillach, des Morts de Février, place de la CONCORDE...

    Merci de l'avoir publié. Selon moi, c'est un des plus beaux et des plus bouleversants de la langue française. Mais quel prof. (enseignant!) oserait le faire lire en classe? AUCUN, je suis prête à le parier! Il est vrai qu'il faut manger et qu'il y a tellement de vacances dans l'Enseignement... Alors, le courage pour un "proscrit" ! Mais il doit bien y avoir des profs célibataires, sans charges, non totalment "formatés" ?
    Dès que j'écris le mot "nationalisme" ou "national", sur mon blog, les trolls gauchistes surgissent! Le nationalisme français, ou simplement le sens de la nation, ne passe pas. Pour la France du moins. Réflexe de Pavlov. Je me fais traiter de tout... Ca m'est égal!

    Cordialement

  • Vous êtes une femme courageuse que j'admire.
    Il nousen faudrait beaucoup comme vous.
    Merci pour les précisions dues à votre précieuse culture.
    Joyeux Noël et nouvelle année pleine de graces.

  • @National-Libertaire: merci, mais je me mérite pas tous ces compliments!

    Pour vous aussi, tous mes voeux pour l'An nouveau!
    Et j'en forme d'autres, dans le silence, mais vous devinez lesquels. SOL INVICTUS.

Les commentaires sont fermés.