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Rama Yade, une grande amie de la Communauté

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Rama Yade-Zimet dans l'ombre du mondialisme...
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Ben Zimet, vedette du yiddisland, vit à Dakar. C'est le père de Joseph Zimet, mari de Rama Yade

Musulmane, Rama Yade a épousé un juif ashkénaze, Joseph Zimet, 34 ans, fils d’un grand chanteur yiddish qui vit aujourd’hui à Dakar, où ce survivant de la Shoah apprend des chansons polonaises à de petits Sénégalais. Elle, la fille de "droite", s’est mariée, en septembre 2002, avec un homme de gauche, ex-strauss-kahnien devenu conseiller de Jean-Marie Bockel. Après avoir été condisciples à Sciences po, sans se parler, ils se sont croisés dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. Elle partait en thalasso à Amélie-les-Bains. Sa famille à lui a une maison à Carcassonne. Lui : « Retrouvons-nous à Perpignan. » « A travers Rama, j’ai découvert l’Afrique. Elle m’avait écrit un poème. Un vertige physique. Elle s’était intéressée à la culture juive d’Europe centrale. Comme elle est germaniste, elle savait des bribes de yiddish. » Un mois plus tard, il partait pour Washington comme conseiller de l’ambassadeur... Jean-David Levitte. Il devait rester quatre ans. Il a tenu deux ans. Il est revenu, ils se sont mariés. En « évitant le mariage religieux sénégalais », comme il dit. Aujourd’hui, ils travaillent tous les deux au Quai. Fusionnels. Quand il lui demande d’arrêter de fumer, elle rétorque : « Tu n’as qu’à me faire des enfants. » En attendant, elle peut tout entière se consacrer à l’exégèse du sarközysme. Car même si, comme le souligne Xavier Bertrand, « plus que d’autres, elle essaie de garder sa part d’indépendance, elle scrute sans cesse le président pour essayer de décrypter son ressort politique ». Cela donne : « Il s’est toujours vécu comme une minorité. Il a gagné mais il n’a pas fini de courir. Il est déjà aux municipales, en 2012. Je ne sais pas ce qu’il cherche. » Peut-être la même chose qu’elle. « Je ne sais pas s’il le trouvera. »

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Rama Yade, la musulmane, semble très populaire dans la communauté juive française. Outre le fait qu’elle est mariée avec Joseph Zimet, conseiller au cabinet du secrétaire d’Etat Jean-Marie Bockel et fils du célèbre chanteur yiddish Ben Zimet, elle avait déclaré fin novembre sur une Radio de la Communauté Juive, être prête à défendre Israël lors de la Conférence de Durban II qui doit se tenir en 2009.

Rama Yade a d’ailleurs participé le 6 décembre, en remplacement de Bernard Kouchner, au gala de la Chambre de Commerce France Israël à Paris. Comme le souligne le site IsraelValley, “la Secrétaire d’Etat chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l’Homme a fait une première entrée fracassante dans le monde des affaires France-Israël. Personne ne s’y attendait. Très peu de personnes connaissaient sa proximité réelle avec les Juifs de France.”

(Sources: Yanndarc et NOVOPRESS Info)

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Seizième étage d'une tour sans nom dressée près de l'autoroute, à Colombes. « C'est la première et la dernière fois, je te promets, que je te demande de rencontrer un journaliste » , assure Rama Yade à sa mère. « Je préfère rester dans mon petit coin » , explique Aminata Kandji Yade, une paire d'yeux timides, presque apeurés, encadrés par de courts cheveux noirs, une petite femme qui réajuste sans cesse son boubou sur les épaules. « Vous l'appelez Rama, moi, je l'appelle mame Ramata. » Pause. « Mame Ramata voulait que je sois dans l'article, pour une fois. » La télé est allumée. Le son fort. Très fort. Rama le baisse sans l'éteindre. Elle s'est mise pieds nus.

« Etes-vous fière d'elle ? demande- t-on doucement à la maman. - Si on était là-bas, au Sénégal, j'aurais été bien contente. Mais j'ai d'autant plus de fierté qu'on est des minorités, ici. »

Attendait-elle beaucoup de Rama ? « Il n'y a pas d'attente. J'ai été assez exigeante, quand même. Par nature. Les filles me l'ont assez reproché. Quand Mame Ramata était en classe, je demandais toujours qui avait la meilleure note. Pour être meilleur, il faut être avec les meilleurs. J'étais toujours derrière les filles. Avec Mame Ramata, il y a eu des moments où il a fallu s'accrocher. Elle a de la persévérance. La politique, c'est un métier particulier, il faut s'accrocher. La vie est comme ça, on n'a rien sans rien. »

Pense-t-elle que Rama a trouvé sa voie ? « Je ne sais pas. La politique lui plaît. Il faut qu'elle fasse les choses comme il faut. Qu'elle soit honnête, sérieuse, en paix avec sa conscience. C'est difficile, surtout en politique. »

Que voulait-elle que sa fille fût ? « Maintenant, je me dis que j'aurais voulu qu'elle soit ce qu'elle est. » Rama revient dans le salon. Outre ses bottines, elle a enlevé son gilet. Son petit haut noir découvre quelques bouts de peau. La femme timide devient une mère colère : « Je t'ai vue en photo dans 20 Minutes : ça ne se fait pas, le nombril dehors. Le décolleté non plus. » Rama est gênée : « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Une fois dans la grosse berline aux vitres fumées qui l'attendait au pied de la tour, la jeune femme soupire : « Elle ne dit jamais qu'elle est contente. Elle dit toujours qu'on peut faire mieux. Et on court, court, court pour qu'elle soit contente. On peut battre des records, pour ça ! »

(Source: LE POINT)

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