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Crime barbare dans l'Hérault

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Une sexagénaire a été retrouvée morte mercredi matin, dans son appartement de Montagnac, un village de l'Hérault. Le corps de cette employée communale à la retraite était lardé de plusieurs dizaines de coups de couteau.

«Une incroyable barbarie ». C'est l'expression qui vient naturellement à l'esprit des proches du dossier pour évoquer le calvaire qu'a subi Jacqueline Lagneau, dans la nuit de mardi à mercredi à son domicile dans le quartier historique de Montagnac (Hérault). Selon les premières constatations, cette grand-mère de 68 ans a reçu au moins trente coups de couteau.

Son corps a littéralement été lacéré. Des examens complémentaires étaient en cours hier soir pour confirmer des soupçons d'agression sexuelle sur la victime.

Le corps sans vie a été découvert mercredi 2 janvier vers 9 heures du matin par un proche accompagné du kinésithérapeute qui venait régulièrement à son domicile pour la soulager de douleurs aux jambes. La porte était fermée à clef et le petit studio avec terrasse situé rue de la Corderie ne portait pas de trace d'effraction. Hier, pendant toute la journée, les gendarmes de la section de recherche de Montpellier ont ratissé les vieilles rues de ce gros bourg en quête de témoignages sur le ou les visiteurs susceptibles d'avoir été aperçus en train de s'introduire dans l'appartement.


A priori, mardi soir, Jacqueline était seule à son domicile. Elle vivait ici depuis quelques mois seulement après avoir déménagé de la maison qu'elle occupait précédemment dans la même commune. Bénéficiant juste d'une petite retraite d'employée communale, elle ne possédait ni fortune ni biens immobiliers.

Elle partageait sa vie depuis une quinzaine d'années et la mort en 1990 de son mari avec Moktar, un ressortissant d'origine algérienne. « Pour ce geste, nous n'avons aucune explication. Ma mère menait une vie sans histoires. Elle se déplaçait difficilement, sortait rarement sauf pour faire ses courses. Elle nous semblait sous l'emprise psychologique de l'homme dont elle partageait la vie. Nous ne pouvions plus la rencontrer hors de sa présence à lui ou de son beau-fils. Il avait tout fait pour la couper de sa famille », estime Bruno Lagneau, un des fils de Jacqueline. En fait, la sexagénaire vivait depuis des années dans un contexte familial dégradé, encore aggravé par une bagarre entre Moktar et les fils de Jacqueline qui avait fini en novembre dernier devant le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault). A priori, Moktar se trouvait en Algérie au moment où le meurtre a été perpétré et les gendarmes vérifient avec soin les emplois du temps de tous ses proches.

Hier soir, aucune piste n'était mise en avant par les enquêteurs et personne ne parvenait à imaginer un mobile susceptible d'expliquer l'acharnement dont a été l'objet cette femme qui menait une vie paisible depuis bientôt trente ans à Montagnac.

 Entretien avec Nathalie Lagneau, une des filles de la victime:

Quelle femme était votre mère ?

Nathalie Lagneau. Maman était à la retraite. Avant, elle travaillait comme agent d'entretien à la mairie de Montagnac. Ma mère a eu cinq enfants et treize petits-enfants. Notre père, peintre en bâtiment, est mort en 1990. Plus tard, maman a eu un nouveau compagnon qui partageait son temps entre l'Algérie et Montagnac.

Que faisait-elle de ses journées ?

Vous savez, elle ne sortait pas beaucoup à cause de ses problèmes de santé. Elle avait du mal à se déplacer. Elle quittait juste sa maison pour ses courses. Chaque année en novembre, je l'emmenais à la fête foraine. Ma mère n'avait pas beaucoup de loisirs. C'était une personne douce, qui aimait bien plaisanter.


Quand l'avez-vous vue pour la dernière fois ?

Je suis passée la voir chez elle le 31 décembre. Ma mère était dans son canapé, on a joué avec ses trois chats, Pompon, Pompounette et Mickeytte. Je lui ai souhaité la bonne année et je suis partie vers 19 h 30. Elle était seule. Son compagnon était absent. On devait se revoir mercredi.

Avez-vous une idée de ce qui a pu se passer ?

Non. Mon frère Jean-Yves pense que c'est un crime crapuleux. Maman touchait la pension d'ancien combattant de notre père et sa petite retraite. Mais elle n'avait jamais d'argent chez elle. Je ne comprends pas qui a pu lui faire ça. Jean-Yves dit que les pompiers ont été très choqués en découvrant son corps. Maman ne méritait pas ça. J'espère qu'ils vont vite retrouver le criminel et qu'il va le payer cher.

(Le Parisien 04.01.08)

Commentaires

  • Compte tenu du contexte et le peu d’informations qu’on veut bien nous donner, il y a fort à parier qu’on ne trouvera jamais le criminel. C’est plus simple.

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