Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le drapeau noir flotte sur la marmite

cc204d6ad42ccbde20dc8e7e4836b6c2.gif

L'augmentation des prix pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. En attendant les effets de la politique du gouvernement en faveur du pouvoir d'achat, les Français s'organisent pour vivre à l'économie.

Il y a le feu au panier de la ménagère. A la hausse des prix de 2007 (+ 2,4 % sur les onze premiers mois) succédera... une nouvelle flambée cette année.

« Nous aurons sans aucun doute davantage d'inflation en 2008 qu'on en a eu en 2007 », reconnaissait ce week-end Christine Lagarde, la ministre de l'Economie. La faute à qui ? Principalement au pétrole et aux matières premières.

Cette mauvaise nouvelle ne va donc pas redonner confiance aux Français, dont le moral a atteint son niveau le plus bas depuis un an et demi, d'après l'Insee qui confirme aussi un vrai repli du pouvoir d'achat. De 3,3 % en 2007, il ne devrait progresser que de 0,6 % cette année.

En 2008, les Français risquent donc d'être encore nombreux à constater une érosion de leur niveau de vie. Selon un sondage Ifop réalisé fin novembre, déjà 65 % d'entre eux estiment qu'il a diminué depuis un an. Et une large majorité tiennent toujours l'euro - arrivé en 2000 - pour principal responsable. Si l'on ajoute à cela l'apparition de nouveaux besoins (abonnement Internet ou de téléphone mobile) venus peser sur les dépenses fixes des ménages, ou l'achat d'équipement high-tech pour la maison, on comprend mieux pourquoi, malgré une hausse des revenus, leur niveau de vie s'est dégradé.

Le retour de l'inflation tombe enfin bien mal pour le gouvernement, qui mise sur la consommation pour soutenir la croissance. Même si les mesures déjà prises (rachat des RTT, heures supplémentaires, déblocage de la participation...) améliorent les revenus des ménages qui en ont bénéficié, elles sont encore loin d'être suffisantes.

(LE PARISIEN 07.01.08)

Les commentaires sont fermés.