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Clara Rojas, une femme vraiment libérée?

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Première conférence de presse à Caracas après sa libération
Clara Rojas, l'otage libérée jeudi par l'organisation de guérilla colombienne des Farc, a tenu vendredi soir sa première conférence de presse dans un grand hôtel de Caracas.
Elle a raconté comment elle avait tenté de s'évader avec Ingrid Betancourt durant sa détention. Leur tentative d'évasion, en pleine nuit, a échoué lorsque les deux femmes se sont perdues dans l'obscurité. S'attribuant mutuellement l'échec de leur fuite, elles se sont alors disputées, a raconté l'ancienne directrice de campagne de la sénatrice franco-colombienne.

En représailles, les guérilleros ont par la suite placé des serpents, des tarentules et même une carcasse de félin dans leurs couchettes. Clara Rojas a ajouté s'être plus tard réconciliée avec Ingrid Betancourt, qu'elle a informée en premier de sa grossesse lorsqu'en 2003 elle était enceinte d'Emmanuel, son fils né en captivité.  

Elle a par ailleurs estimé que la prise d'otage constituait un "crime de lèse-humanité". " Je suis très préoccupée par le fait qu'ils disent qu'ils sont l'armée du peuple et on voit qu'ils entraînent des gens à la prise d'otage", a-t-elle dit. "En principe cela ressemblerait à une organisation criminelle", a dit
Clara Rojas au sujet des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste) qui l'ont séquestrée pendant six ans.
   
 
Entourée de son frère Ivan et de sa mère Clara, qui lui a tenu la main pendant presque toute la conférence de presse,
Clara Rojas a annoncé qu'elle rencontrera "dans quelques jours", sans préciser quand, son fils Emmanuel né en captivité en 2004. Séparé de sa mère à 11 mois, le garçonnet aujourd'hui âgé de 3 ans et 9 mois est actuellement hébergé dans une institution sociale publique colombienne.
 
Clara Rojas a précisé qu'elle n'a eu de nouvelles de son fils que le 31 décembre, en apprenant par la radio sa présence dans cette institution. "Il va y avoir un processus d'accompagnement pour que cette situation soit la moins traumatisante possible pour l'enfant", a-t-elle ajouté. Elle a indiqué qu'elle n'avait aucune information sur le sort du père de l'enfant, un guérillero avec lequel elle avait eu une relation consentie. "Je n'ai pas de nouvelles du papa de l'enfant, aucune, ni même s'il sait qu'il est le père de l'enfant", a dit l'ex-otage ajoutant : "Je n'ai pas la moindre idée s'ils (les Farc) savent qui c'est, j'ai eu une information selon laquelle il aurait pu mourir".

Clara Rojas a également raconté la naissance dramatique de son fils, né par césarienne, avec l'aide d'un infirmier "dans des conditions artisanales", au milieu d'échanges de coups de feu et de bombardements. Elle a fait état d'une longue marche dans la forêt vierge peu de temps après la naissance, avec le bébé dans les bras.

Selon elle, les relations entre les otages et les guérilleros étaient "distantes". Ils sont comme "des statues du commmandeur" et "obéissent à des ordres". (Mais un guerillero a été moins distant avec elle?)

Et Clara Roja de répéter que la prise d'otage constitue "une violation totale de la dignité humaine" et de souligner le rôle joué par la France dans sa libération. "Depuis le premier jour, j'ai eu conscience que l'appui de la France avait été incroyable, y compris quand s'est formée la commission internationale avec l'Espagne et la Suisse. J'ai constaté un suivi constant de la France" *, a conclu la collaboratrice de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en même temps qu'elle par la guérilla marxiste le 23 février 2002.

* Comment a-t-elle pu le constater dans la forêt vierge? Par la radio?

Clara Rojas ne dit sur les FARC que des généralités sur lesquelles tout le monde est bien d'accord. Après six ans de séquestration, elle ne nous en aprend pas davantage. Il y a beacoup d'opacité dans ses propos... Sans doute n'est-elle pas vraiment encore libre de parler... C'est le sentiment que l'on éprouve.

(LCI.fr) 

Commentaires

  • Oui, Gaëlle, quand on lit ce compte-rendu, on a l’impression que d’une part elle ne peut pas tout dire, d’autre part on lui fait dire ce que certains veulent entendre dire. Il est étonnant qu’elle n’ait pas rejoint son pays, la Colombie, ni récupéré son enfant ! A-t-elle subi, elle aussi un ‘débriefing’ ?

  • Cher abad, elle a dû subir un debriefing - mais ce qui m'intrigue, c'est sa santé physique, son allure de jolie femme, après 6 ANS de séquestration dans la jungle, et une césarienne... On ne le dirait jamais...
    Et si elle était elle-même une FARC? On peut tout supposer en la voyant si alerte, pas amaigrie du tout, pas "abîmée" par 6 ans de jungle! Etrange...

  • Effectivement, chère Gaëlle, on peut se poser la question. Je pense qu’on est loin de connaître la vérité dans cette affaire, et comme on ne peut plus faire confiance aux grands médiats d’information, on se perd en conjectures…

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