Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un prêtre pédophile suisse sévissait en France

L’affaire a éclaté la semaine dernière après la publication d’un article dans Tribune de Lyon. J. A., un prêtre suisse de 67 ans, a confié à un journaliste avoir abusé sexuellement d’un enfant entre 1989 et 2005 lors d’un séjour en France. Aujourd’hui, la justice cherche à savoir s’il a fait d’autres victimes.

Le procureur général de Lyon, Jean-Olivier Viout, a saisi dès la sortie du journal, le 10 janvier, son homologue suisse pour lui demander « l’audition détaillée » du père J. A. afin de confirmer sur procès-verbal ses déclarations. Quelques jours plus tôt, après avoir reconnu être l’auteur de nombreux viols en Suisse, le père J. A. avait affirmé avoir sévi en France, où il a été envoyé entre 1989 et 2005 par des responsables catholiques de Fribourg.

Le plus étonnant est que son transfert en France s’est produit alors que plusieurs affaires de pédophilie le mettant explicitement en cause étaient mises au jour en Suisse...

Le père J. A. a d’abord séjourné dans la région de Grenoble, où il avait la responsabilité d’une paroisse, puis à Bron, où il a très discrètement trouvé refuge après des révélations de la Télévision suisse romande (TSR) qui avait retrouvé l’une de ses victimes. Cette dernière, un servant de messe (enfant de choeur), aurait reçu 100.000 francs d’indemnité de Mgr Bernard Genoud en 2002. Histoire de ne pas ébruiter une affaire plus que dérangeante. Aujourd’hui encore, la justice suisse ignore si le clergé avait connaissance des abus du prêtre. « Savoir se taire, c’est répréhensible moralement, souffle Jean Crevoisier, le juge d’instruction suisse chargé du dossier. Mais ça ne l’est pas pénalement. »

Il a confirmé tous les faits

Le religieux, qui vit reclus chez les capucins de Delémont, dans le Jura suisse, depuis 2005, a été « mis au vert » pour quelques jours par ses supérieurs avant d’être entendu, lundi 14 janvier , par la police judiciaire suisse. Là, « il a confirmé tous les faits », explique une source judiciaire. Il a ainsi avoué aux policiers avoir agressé sexuellement son neveu de 12 ans, chez lui, dans le Trièves, près de Grenoble. Les faits se seraient déroulés en 1992-1993. Il a aussi reconnu de nouveaux viols à Estavayer-le-Lac, à côté de Fribourg (Suisse), au milieu des années 1980.

Le procès-verbal d’audition a été transmis au parquet de Grenoble qui pourrait décider dans les prochains jours de l’ouverture d’une information judiciaire. S’il s’agit d’attouchements et non de viols, comme l’a assuré le père A., le délai de prescription est, selon la loi française, de trois ans à compter de la majorité de la victime. Mais il est de dix ans si l’enquête permet d’établir que l’agresseur avait « autorité » sur sa victime. Si tel était le cas, les faits ne seraient alors pas prescrits. Il serait donc possible de poursuivre A. en justice. Mais la question de la responsabilité de certains membres de la fraternité des capucins et de l’Eglise reste toutefois à définir.

La semaine dernière, France 3 a retrouvé un ancien camarade du prêtre, Jacques Duperthuy, qui a rapporté aux journalistes les paroles d’un responsable catholique à l’époque de l’arrivée de J. A. en France : « Les Suisses ont un petit problème avec lui. Il a eu une histoire avec des enfants, mais il semble repartir du bon pied. On nous demande de l’accompagner un peu… »

(Edition France Soir du jeudi 17 janvier 2008)

Ce pédéraste récidiviste semble bénéficier de beaucoup d'indulgences...

Commentaires

  • Un prêtre pédéraste:cela vous a des allures de pléonasme comme le faisait remarquer Laurent Gerra.
    Dire que ces dégénérés de curés osent donner des conseils en matière de sexualité à l'instar de leur chef de secte,Benoît 16.
    Qu'on les pende sans délai.

  • Bien vu Gaelle,le terme pédéraste marque mieux l'infâmie de l'acte.

Les commentaires sont fermés.