On ne rigole pas sur Carla et Nicolas. Qu’on se le dise. Le préfet des Hautes-Alpes a brusquement quitté vendredi une cérémonie de voeux à Gap à la suite de propos ironiques du président du conseil général des Hautes-Alpes, Auguste Truphème, un divers gauche, visant le chef de l'Etat et sa compagne, Carla Bruni, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la préfecture.
Vendredi 18 janvier, lors de cette cérémonie à l'hôtel du département, Auguste Truphème a déclaré au cours d'un discours écrit: «On ne comprend pas toujours grand chose à ce qui se passe». «On supprime les 35 heures, puis on ne les supprime plus. On est chrétien, puis on est laïc».
Puis le meilleur arrive : «Un pas en avant, deux pas sur le côté: c'est certainement très bien pour danser le tango avec Carla, ça l'est beaucoup moins en terme de lisibilité de l'action publique», a ajouté l’élu.
Appréciant à l’évidence assez peu l’humour de l’élu de gauche, cette phrase a provoqué le départ du préfet des Hautes-Alpes, Jean-François Savy, suivi par quelques membres de l'opposition départementale UMP.
Auguste Truphème a, «de manière répétée, mis en cause l'action de l'Etat dans le département et au niveau national», a regretté le préfet des Hautes-Alpes dans un communiqué, en soulignant qu'il n'était «pas de tradition républicaine» de «critiquer aussi ouvertement l'action de l'Etat lors d'une cérémonie de voeux au cours de laquelle il n'est pas prévu que le représentant de l'Etat puisse répondre».
«Par ailleurs, au moment où les critiques visaient directement le président de la République et sa vie privée, le préfet et l'ensemble des chefs de service de l'Etat ne pouvaient que quitter la salle», a souligné le préfet.
(Libération 21.01.08)
Commentaires
Ce n'est même pas de l'humour... Si on peut se moquer du président comme bon vouloir, plus personne ne le respecterait...
@anna: commencez par parler et écrire en bon français. Vous ne le maniez pas très bien malgré vos prétentions...