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Homosexualité: elle veut élever un enfant avec sa pacsée

Emmanuelle, institutrice de 46 ans, vit avec Laurence, psychologue scolaire. Elle vient de gagner le droit d'adopter. Une décision unique. Nous avons pu, hier, rencontrer ce couple qui s'est confié pour la première fois.

Ceux qui imaginaient une militante homosexuelle haute en couleur en seront pour leurs frais. Non, Emmanuelle B., qui mardi a fait condamner la France pour discrimination en raison de son homosexualité, est « une citoyenne comme les autres », comme elle le dit elle-même. Une institutrice de 46 ans qui travaille en maternelle à Lons-le-Saunier et qui ne comprend pas pourquoi depuis mardi tant de journalistes veulent la voir ! En exclusivité pour notre journal, cette femme, qui jusqu'à présent a veillé à préserver son anonymat, a accepté de nous rencontrer hier à l'heure du déjeuner avec son amie Laurence, avant de repartir en classe. En deux heures d'entretien, pas un éclat de voix, jamais l'une ne coupera la parole à l'autre : il y a de toute évidence entre ces deux femmes une vraie complicité, sans doute soudée par la bataille judiciaire qu'elles ont menée dix ans durant pour obtenir le droit à adopter.

Si Emmanuelle ne se départit jamais de son calme olympien, Laurence, plus spontanée, ne peut retenir comme un petit cri de victoire lorsqu'elle lance un : « Bien fait pour le conseil général ! » Le 26 novembre 1998 en effet, le département du Jura, arguant de « l'absence de référent paternel pour le développement harmonieux de l'enfant », avait rejeté la demande d'agrément préalable à l'adoption déposée par Emmanuelle. Et voilà qu'au terme de dix ans de procédure la Cour européenne des droits de l'homme vient de lui donner raison. Dans leur arrêt rendu mardi, les juges de Strasbourg estiment en effet que le refus d'agrément opposé à Emmanuelle constitue une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Par dix voix contre sept, la cour a donc condamné le pays des droits de l'homme pour discrimination. Désormais, aucun département en France ne pourra plus invoquer l'homosexualité d'un candidat à l'adoption pour lui refuser l'agrément. Une "victoire" qu'Emmanuelle et Laurence, qui vivent ensemble depuis dix-huit ans, ont fêtée en sablant le champagne le soir même avec une quinzaine d'amis. « Je n'y croyais pas, confie Emmanuelle, cheveux châtains. Même si cette décision ne me permet pas d'obtenir un agrément, c'est quand même une reconnaissance de notre capacité à élever un enfant. J'éprouve une profonde joie pour les couples homosexuels qui sont considérés comme des citoyens de second ordre. »

Qu'Emmanuelle et Laurence, psychologue scolaire, soient « capables » de s'occuper des enfants, personne n'en doute dans leur entourage. A commencer par leurs frère et soeurs qui leur confient, pour les vacances, leurs adolescents. « On mélange les neveux et nièces des deux familles et tout se passe bien », rigole Laurence, 43 ans, cheveux poivre et sel, yeux bleu azur. Et de préciser : « Ça fait un peu mal de voir les enfants des autres quand on n'en a pas. Alors, on compense. » « Non, on ne compense pas », la reprend aussitôt son amie. Fille d'un ouvrier et d'une femme de ménage, Emmanuelle ajoute : « Je suis très heureuse dans mon travail. Heureusement qu'il y a le travail. » Si elle a tenu à garder l'anonymat jusqu'à présent, « c'est d'abord pour les parents d'élèves », confie-t-elle. Aux mères des petits qui lui demandent pourquoi elle n'a pas d'enfants, elle répond sobrement : « Je n'ai pas pu en avoir. »

Ce désir d'enfants, Emmanuelle la Jurassienne l'a « toujours eu », comme Laurence, fille des Cévennes, avec qui elle est pacsée depuis un an. Et l'idée de l'adoption s'est imposée à elles comme « une évidence. Il y a des gamins qui n'ont pas de parents. Moi, je me sens prête, disponible pour en accueillir un et l'élever », estime Emmanuelle. Regrette-t-elle aujourd'hui de ne pas avoir menti à l'assistante sociale chargée de l'enquête, en « jouant les hétéros comme une de leurs amies homos qui, elle, a obtenu son agrément » ? « Non, répond cette femme déterminée. Moi, je ne veux pas jouer la comédie ni me cacher. »

Une franchise qui lui a coûté une bataille judiciaire de dix ans, couronnée, il est vrai, par un succès aussi retentissant qu'inespéré. Est-elle fière du résultat, elle qui n'est pas militante pour deux sous ? Après un temps de réflexion, elle lâche : « Je suis fière d'être allée jusqu'au bout de la procédure. J'espère avoir fait avancer la cause homosexuelle. » Quant aux 10 000 € que vient de lui allouer la cour pour dommage moral, elle n'y croit qu'à moitié : « Je me demande si on va les toucher ! »

Emmanuelle envisage-t-elle maintenant de déposer une nouvelle demande d'agrément ? « Nous réfléchissons. Nous n'avons pas encore décidé. Mes soeurs m'encouragent », confie-t-elle. Et de conclure : « Cette fois, je voudrais être sûre d'obtenir l'agrément. Je n'apprécierais pas qu'on me réponde que je suis trop marquée psychologiquement par les dix ans de procédure et que, par conséquent, je ne suis pas capable d'avoir un enfant ! »

(Source: Le Parisien 25.01.08)

C'est étonnant, cet amour des enfants, alors qu'ils et elles ont choisi de vivre en sorte de ne pas pouvoir en avoir selon les lois de la nature.

Mais choisit-on vraiment sa sexualité?

 

Commentaires

  • Cette "gouine" va détruire un enfant avec le concours d'une autorité €uropéenne constituée de vieux phoques,nommés pour détruire la famille,la jeunesse.
    On a le droit de se mettre en colère pour défendre ces enfants livrés en patûre à ces malades homo-pédérastes.

  • Très bien dit, JLA. Il existe une loi en France qui permet d’interdire certaines démarches si elles risquent de mettre autrui en danger. Donc, en vertu du principe de précaution, ce type d’adoption devrait être interdit.

  • Cher JLA et cher abad: il me semble que le principe de précaution devrait jouer.

    J'avoue que je suis "dépassée": on peut, étant femme, avoir une amie qu'on aime particulièrement, mais avoir envie de coucher avec elle, cela me semble grotesque! - ce sont des plaisirs bien particuliers, sapphiques... Mais alors pourquoi vouloir y mêler des enfants?
    Un enfant n'est pas une poupée qui viendrait combler les manques affectifs de deux femmes
    stériles, aux désirs sexuels particuliers...
    Un enfant, ça se respecte! Un enfant est issu d'un homme et d'une femme! Papa et maman: voilà l'équilibre, ce qui est sain et qui construit la personnalité d'un petit homme ou d'une petite bonne femme! - et si ces enfants les voient en train de s'embrasser, ou plus? C'est choquant! Alors qu'un enfant est heureux de voir son père et sa mère s'embrasser - un enfant n'a pas à être mêlé à la sexualité de deux lesbiennes ou de deux gays. C'est absolument contre nature. Depuis que le monde est monde et que l'humanité existe.
    Ce qui est beau dans un couple hétérosexuel, c'est que 1+1=3.

  • Merci, chère Gaëlle, pour votre petit, mais remarquable exposé : il est d’une simplicité et d’une limpidité qui règle définitivement cette lamentable question.

    Et j’aime vos mathématiques finales.
    Amitié.

  • abad, je ne pouvais guère en dire davantage! Ca me dégoûte tellement de les imaginer dans un lit... Au lycée où j'étais à Marseile, il y avait bcp de profs femmes qui étaient des hommasses ou des lesbiennes. Une d'elles, très "home", a séduit une de mes amies, déjà attirée par "gazon maudit"! Une jolie jeune fille, blonde aux yeux bleus, bien faite... c'était incroyable, il y a vraiment un mystère dans cette déviance, alors qu'elle plaisait aux garçons. Obligée de rompre un peu mon amitié, car ce n'étaient que récits de désirs très précis... qui me répugnaient! je n'étais pas choquée, mais ça ne m'intéressait pas! Et cette amie venait d'une famille parfaitement équilibrée, sa jeune soeur courait les flirts, ses parents s'aimaient visiblement, très unis. Incompréhensible! Elle ne voyait le monde que par l'homosexualité. il doit y avoir un gène spécial. je l'ai aperçu bien plus tard: elle avait grossi, et elle était comme "grise", ayant perdu tout rayonnement: ni carpe ni lapin... Les professions où on a contact avec des enfants ou des ados les attirent...
    Psychologue scolaire! Mais est-elle assez équilibrée elle-même? Peut-elle vraiment comprendre de jeunes hétérosexuels? Je me le demande...
    Amitié

  • Chère Gaëlle vous relevez un aspect important de ce problème : beaucoup d’homosexuels sont enseignants car ils sont naturellement attirés par les enfants. C’est assez affolant de penser qu’on leur confie nos enfants, surtout lorsqu’il s’agit d’un psychologue ! C’est d’autant plus grave qu’aujourd’hui on prône l’homosexualité. Et avec la réforme proposée par Attila, qui va imposer son idéologie totalitaire baptisée pompeusement ‘citoyenneté’ l’avenir est plutôt effrayant

  • Cher abad, oui, l'avenir est peut-être effrayant... J'avais connu par hasard à Marseille un professeur d'éducation physique dans un collège public, 50 ans - un homme divorcé, sa femme et ses enfants ados ne venaient jamais le voir... - qui répétait combien il aimait les jeunes enfants, les "petits", etc... Au début, je ne comprenais pas... Puis, avec des amis, nous allons chez lui, dans une tour au 15ème étage: panorama magnifique sur la mer, les voiliers, le ciel... Il regardait fixement un point avec des jumelles: je m'approche et je lui demande s'il s'agit d'un bateau, et il me répond avec un petit rire sans quitter son observation: "non, non, je regarde l'aire de jeux, en bas, je regarde les petits sur les appareils... je peux rester des heures à les observer, ils me fascinent, et ça me donne des idées pour leur inventer des jeux... J'en connais beaucoup, leurs mères me les confient (en dehors des cours de gym) pour que je les emmène "en sortie"... Ils viennent ici aussi, on prépare les excursions ensemble... Dès qu'il fait beau, on va se baigner ensemble... je vais vous montrer des photos! " -
    Je fais le tour de son bel appartement moderne, mais je remarque des choses étranges: pas de fermeture aux toilettes, elle a été enlevée, pas d'eau froide au lavabo (le robinet est bloqué avec un fil de fer, quoique neuf!), ce qui fait qu'on se brûle les doiigts, il l'apeler pour qu'il débloque le système! - Et puis, dans sa chambre presque nu, monacale, de petits miroirs posés par terre, appuyés contre le mur, près du lit-couchette... Très bizarre... Dans la cuisine, dans le living, il y a plein de jouets neufs, qui traînent, des paquets de biscuits ouverts et des sodas pour gosses: "je les invite à goûter chez moi! dit-il en souriant, ils m'adorent!"
    Sur les fameuses photos, on le voyait en slip de bain avec des "petits" dans ses bras, puis les hissant sur des rochers, les aidant à nager... - collés à eux! Il avait envie de parler de son amour pour les enfants (ou: pédophilie)! Il nous montre une petite fille, assez grassouillette: "celle-là, ah! c'est ma préférée! Elle vient souvent ici! Elle habite la même tour, c'est pratique... - Il appréhendait la retraite, et imaginait une association "pour sortir les enfants". Inutile de vous dire qu'il était au-dessus de tout soupçon dans son collège !
    Curieusement, il n'avait pas un corps de sportif, il était plutôt chétif, mal bâti...
    Nous sommes partis et je ne l'ai plus jamais revu. Ce qui m'avait aussi étonnée, c'est l'âge tendre des enfants, alors qu'il enseignait l'E.P. dans un collège... Il devait les recruter dans l'aire de jeux en bas de chez lui, et comme il inspirait confiance aux mamans...

    Amitiés

  • vos propos sont homophobes et irrespectueux . "guine" par exemple. Les désirs "spciaux" comme vous dites de ces personnes sont à respecter comme la forme d'amour que vous trouvez "normale" à vos yeux. Ce n'est pas de la perversion, ce n'est pas un choix, l'homosexualité est un amour comme les autres entre deux personnes du même sexe: pas moins fort, pas plus pervers. Juste différent. Mais la différence vous fait peur que ce soit d'un point de vue "racial" ou moral ...

    Comment pouvez dire qu'on met l'enfant en danger, des études ont déjà été mené à ce sujet, il n'y a pas de risques avéré pour la santé mentale de l'enfants. Si ces femmes aiment leur enfant, comme n'importe quelle autre mère, il ne sera aucunement "détruit" par le couple qu'elles forment.

  • A jessica : visiblement, vous ne connaissez pas la signification des mots ‘homophobe’ ou ‘irrespectueux’. Par contre je ne comprends pas "guine" ni "spciaux". Alors allez apprendre le français. Quand on prétend respecter quelqu’un on s’efforce de lui écrire correctement.

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