Daniel Bouton savait mais n'a rien fait. Voilà résumés les soupçons pesant sur le PDG de la Société générale dans l'affaire dite du Sentier 2 dont le procès s'ouvrira le 4 février 2008 devant le tribunal correctionnel de Paris.
Bouton, tout comme la Société générale en tant que personne morale, sera jugé pour « blanchiment aggravé ». Il comparaîtra aux côtés des 127 prévenus et de trois autres banques.
Ce dossier concerne un vaste trafic de chèques entre la France et Israël, dans le quartier parisien de la confection au milieu des années 1990. Des commerçants ou des particuliers sont soupçonnés d'avoir échangé des chèques contre de l'argent liquide, moyennant une commission. Mobile : dissimuler les produits directs ou indirects de délits (fraude fiscale, vols, abus de biens sociaux...). La Société générale est accusée d'avoir participé à ce système, de mai 1996 à octobre 2001. Daniel Bouton affirme qu'il n'était pas au courant des circuits frauduleux passant par la Société générale... Il s'est toujours défendu de tout enrichissement personnel.
(Le Parisien 26.01.08)
Commentaires
Blanchiment d’argent, abus de biens sociaux, fraude fiscale, etc. : voilà de brillantes références pour un PDG de la troisième banque française. Ce n’est pas comme ce minable Kerviel juste bon à contourner les sécurités des logiciels.
C'est assez écoeurant - alors que dès que l'on a un découvert de 200 euros, c'est le branlebas de combats avec la banque - Bernard Tapie à donc fait des petits.