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En chute libre

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Tous les élus le racontent, et les sondages le confirment : la cote d'amour de Nicolas Sarközy est en train de dégringoler. Dernière étude en date : celle de TNS-Sofres pour le « Figaro magazine » (1) . Le président de la République y perd huit points, avec 41 % des Français qui lui font confiance et 55 % qui ne lui font pas confiance. Tous les autres clignotants sont au rouge : 68 % des personnes interrogées pensent que les choses « ont tendance à aller plus mal » ; 66 % prévoient « beaucoup de conflits sociaux » ; 87 % jugent que l'action du gouvernement pour le pouvoir d'achat « n'est pas efficace ».

Un autre sondage montre qu'on est bel et bien passé de l'état de grâce à l'état d'alerte. Dans l'étude du CSA pour « Valeurs actuelles » (2) , 52 % des Français estiment que l'action du président va « plutôt dans le mauvais sens ». S'ils lui font crédit à 65 % de « bien défendre la France à l'étranger », ils passent au réquisitoire pour le reste. Sur la forme : seulement 48 % des Français estiment que Sarkozy « incarne bien la fonction présidentielle ». Ils étaient 59 % en décembre et 66 % en novembre. Près de vingt points perdus en deux mois ! Sur le fond : 46 % pensent que le président « tient ses promesses », contre 57 % en décembre et 64 % en novembre. Enfin, 57 % jugent que Sarkozy « ne fait pas ce qu'il faut pour rassembler les Français ».

De retour de leur circonscription en début de semaine, les députés UMP racontaient ce que leur avaient dit leurs électeurs. En vrac : ils n'ont pas apprécié la désinvolture avec laquelle Sarkozy, le 8 janvier, a dit que « les caisses sont vides ». Ils n'ont pas aimé les photos de Petra, lorsque le président a pris sur ses épaules le fils de Carla Bruni. Ils ne comprennent pas que les promesses sur le pouvoir d'achat restent, pour beaucoup d'entre eux, lettre morte. Ils en ont assez d'entendre parler de sa vie privée. A moins de six semaines des élections municipales, ça tombe mal : le temps des « déçus du sarkozysme » a commencé.

(1) Sondage TNS-Sofres pour « le Figaro magazine », réalisé les 23 et 24 janvier auprès de 1 000 personnes de 18 ans et plus.
(2) Sondage CSA pour « Valeurs actuelles », réalisé les 23 et 24 janvier auprès de 960 personnes de 18 ans et plus.

(Le Parisien 01.02.08)

 

Commentaires

  • Une excellente nouvelle mais cette baisse de popularité va-t-elle s'étendre lors des prochaines élections (municipales,législatives,européennes)à tout l'UMP?
    On peut craindre que les déçus ne votent pour le PS ou Moudem qui ne valent guère mieux que l'ump.
    Ne critiquer le nain que pour le pouvoir d'achat en dit long sur le sens critique du blaireau électeur.
    Beati pauperes spiritu,telle est la devise de ces abrutis.

  • Cher marcel, tu exprimes exactement mes craintes. Demain il annonce qu'il va prendre tout aux "riches" et tout donner aux "pauvres" (suivez mon regard!) et ils le croiront.

    Amitiés!

  • Ah si la trajectoire pouvait continuer ainsi jusqu'au crash, mais je rêve sans doute.
    @Cher Marcel
    Serai-je un blaireau d'électeur, si je choisissais des élus qui représentent réellement l'intérêt collectif et particulier de ma commune ? Je ne le pense pas, c'est mon avis et je le partage.
    A contrario de votre propos, je reste certain que les municipales, bien au-delà du discours lénifiant médiatique, représente un choix local qu'il ne faut pas sous-estimer. Bien sûr, la conotation politique joue aussi un rôle mais dans les propositions soumises aux citoyens, parce que l'élu local est le premier rang d'un élu politique, donc de choix de société.
    Et puis, je suis d'un naturel optimiste et je me dis que si aujourd'hui une majorité ne font plus confiance au nain, pantin d'une fonction présidentielle trop grande pour lui, c'est qu'il reste une lueur d'intelligence quelque part, en chacun de nous.
    Amicalement

  • @Chère Gaëlle
    Je ne partage pas votre optimisme. Il doit trop à ses amis riches pour commettre cette impudence. Il est ficelé des orteils aux cheveux. Même le conseil d'administration de la Société Générale se fiche éperdument de son avis. Ca en dit long sur la réalité de son autorité de Président et sur la nullité de ses méthodes.
    Amicalement

  • @christian:
    au niveau politique plus réduit d'une commune,je pense qu'un élu est moins inféodé à un parti bien précis et qu'il peut réellement exercer ses talents de gestionnaire habile.
    sans être corseté par une idéologie quelconque et donc
    ta remarque est judicieuse.
    J'ai commis l'erreur de parler du cas spécial des "municipales"où peut encore s'exercer une politique proche de la vraie démocratie gràce à la démographie plus réduite des communes .
    Pour les autres types d'élections,je crains,même si des électeurs lucides déçus du nain existent nombreux,qu'un trop grand nombre soient encore de vrais blaireaux.

  • Cher christian, je pense que tu voulais écrire "pessimisme" et non "optimisme"? Ce que j'écrivais était pessimiste!

    Je pense que les élections locales vont en fait apporter une petite surprise... Elles me semblent plus réellement démocratiques. D'autre part, je crois qu'il y a une dose de semi-proportionnelle, ce qui permet une représentation plus juste.

  • Je pense que les gens vont voter à gauche aux municipales. J'ai l'intuition aussi que Sarkozy ne fera pas son mandat jusqu'au bout. Mais pour être remplacé par qui ? Strauss Kahn ?

    Peu importe.

    Ce qui est important c'est que les gens prennent conscience de ce qui se passe, de la déliquescence de la société. Je crois que de ce côté là, l'évolution va dans le bon sens.

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