Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie musulmane mais strictement laïque. Au terme d'une série de vote sur des amendements proposés ceux-ci ont largement obtenu la majorité des deux-tiers des voix requise pour une modification de la Constitution.
L'article clé du projet déclare notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées. Un deuxième tour de vote est prévu samedi pour finaliser l'ensemble de la révision proposée par le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir AKP et un parti d'opposition nationaliste MHP.
Le projet a soulevé une levée de boucliers des milieux laïcs et de l'opposition social-démocrate qui affirment qu'il érode les principes laïcs de la Turquie et qu'il risque d'entraîner l'accès des femmes voilées à la fonction publique et aux écoles, strictement interdite actuellement.
Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP) assure défendre la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne. La révision devrait mettre fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler.
Le camp pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - perçoit le foulard comme le symbole de l'islam politique, dans ce pays au régime laïque mais dont la population est musulmane à 99%. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste, a voulu dissiper les craintes, assurant que le projet ne visait qu'à permettre "aux filles de ne plus attendre devant les portes des universités".
Les orateurs de sa formation ont soutenu lors des discussions que le projet allait dans la voie du caractère séculier du régime en atténuant les discriminations dont font l'objet, selon eux, les étudiantes portant le hijab.
Les épouses et les filles de la plupart des dirigeants de l'AKP sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat, Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, dont la femme se couvre également la tête et qui avait milité en faveur de l'abolition de cette interdiction. Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper, après sa ratification par M. Gül.
"L'objectif c'est d'éroder la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP. Pour les laïcs, l'acceptation du foulard sur le campus risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne pousse les étudiantes non voilées à se couvrir.
Nur Serter, parlementaire CHP, a accusé l'AKP de vouloir "exploiter" les sentiments religieux pour des visées électorales, notamment lors des élections municipales prévues en 2009 et de faire de la Turquie "un Etat islamique". "Le voile divise le pays (...) il (le foulard) réduit les femmes en citoyens de deuxième classe", a-t-elle encore dit. Samedi, une vaste manifestation s'est tenue à Ankara contre la révision.
Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.
Le projet a soulevé une levée de boucliers des milieux laïcs et de l'opposition social-démocrate qui affirment qu'il érode les principes laïcs de la Turquie et qu'il risque d'entraîner l'accès des femmes voilées à la fonction publique et aux écoles, strictement interdite actuellement.
Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP) assure défendre la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne. La révision devrait mettre fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler.
Le camp pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - perçoit le foulard comme le symbole de l'islam politique, dans ce pays au régime laïque mais dont la population est musulmane à 99%. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste, a voulu dissiper les craintes, assurant que le projet ne visait qu'à permettre "aux filles de ne plus attendre devant les portes des universités".
Les orateurs de sa formation ont soutenu lors des discussions que le projet allait dans la voie du caractère séculier du régime en atténuant les discriminations dont font l'objet, selon eux, les étudiantes portant le hijab.
Les épouses et les filles de la plupart des dirigeants de l'AKP sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat, Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, dont la femme se couvre également la tête et qui avait milité en faveur de l'abolition de cette interdiction. Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper, après sa ratification par M. Gül.
"L'objectif c'est d'éroder la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP. Pour les laïcs, l'acceptation du foulard sur le campus risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne pousse les étudiantes non voilées à se couvrir.
Nur Serter, parlementaire CHP, a accusé l'AKP de vouloir "exploiter" les sentiments religieux pour des visées électorales, notamment lors des élections municipales prévues en 2009 et de faire de la Turquie "un Etat islamique". "Le voile divise le pays (...) il (le foulard) réduit les femmes en citoyens de deuxième classe", a-t-elle encore dit. Samedi, une vaste manifestation s'est tenue à Ankara contre la révision.
Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.
PAS DE TURQUIE EN EUROPE!
Commentaires
Il faut écrire "Le porc du voile"
TUUUUUUUUUUUUUUUUT
TUT TUT TUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT!
Que le port du voile soit du ressort du choix de chacun, personne ne le conteste, mais que le port du voile participe à une action offensive politique, ceci montre le glissement confessionnel d'un régime politique.
Au nom de Dieu, de tous les Dieux, les morts se comptent par centaines de millions, dans l'Histoire des religions qui prônent la tolérance.
Si je suis partisan du devoir de Mémoire pour tous les actes de ma République, je suis fermement convaincu que toutes les obligations faites aux Femmes, sous n'importe quelle latitude, ne conduit qu'à l'obscurantisme et n'a d'autre issue que la confrontation des Peuples, d'autres morts en perspective.
Donc, oui à la liberté de porter le voile si cette marque confessionnelle est nécessaire à la Femme qui le porte et si cela est fait librement.
Et non, à l'acte inquisiteur politique qui contraint et atteint à la Liberté de la Femme.
Alors messieurs les censeurs et les penseurs de Liberté pour les autres passez votre chemin et réflechissez au concept de Liberté pour vous .... seulement.
Amicalement
les Zéroines je te plains ainsi que tes parents qui ne t'ont apparement pas appris le respect.
Je ne sais pas quel âge tu as mais je devine ton âge mental..
Elles ont tout :le parapluie,le sac à mains,le portable,l'écharpe,le foulard c'est pour cacher les oreilles taillées en pointe et les marques de strangulations sur le cou.
Franchement qu'elle portent le voile en Turquie je m'en contrefous par contre je ne veux pas de Turquie avec ou sans voile en Europe.
Vu que chez nous il est autorisé de venir à l'université avec le voile (la polémique ne porte que sur le secondaire) on est vraiment mal placés pour les critiquer sur ce point, ça les médias sont bien peu à le dire (aucun en fait) .
D'ailleurs l'argument du gouvernement est que l'admission dans l'Europe oblige a supprimer toute discrimination et vlan !
On a tort de prendre les dirigeants Turcs pour plus c.. qu'ils ne sont
Mais qu'on ne vienne plus nous parler de Turquie laïque pour justifier leur admission
@ a : tes jugements tout personnels sur des bloggeurs ne présentent aucun intérêt et sont hors-sujet. Tu es malveillant(e), en plus. je n'aime pas ça. Ton âge mental, je m'en fiche, c'est l'intelligence et la culture qui compte sur ce blog. Pas de propos moralisateurs à vingt balles, s'il te plaît!
à ivi Kromm: c'est pour faire connaître ton blog, ?
Cher JLA: en France, elles auraient en plus un tournevis, un cutter, un démonte-pneu... Dame, ni putes ni soumises!
Amicalement!
Félicitons les femmes turques d’avoir conquis un nouveau droit : le DAV, le droit au voile. C’est la dernière conquête des féministes : mi-putes, mi-soumises !
à Gaëlle Mann: je m'excuse, en effet c'était un peu stupide de ma part de venir faire tut tut comme ça... J'étais d'une humeur joviale et ayant trouvé cette note ... bon, chaque chose en son temps, j'ai fait tut tut au lieu de m'énerver encore plus bêtement. Voilà. Encore toutes mes excuses et pas d'inquiétude pour mon blog, il s'en fout. Voilà. Donc maintenant traduction du tut en mots normaux. J'ai cliqué comme ça comme je fais souvent au hasard dans la liste des derniers blogs mis à jour et je tombe sur cette note. Au début, intéressant, une actualité turque sur un sujet qui a fait débat en France, des détails, des citations, bref très bien, tout ça pour finir soudainement, abruptement et... sans raisons apparentes sur "PAS DE TURQUIE EN EUROPE" J'aurais pu dire aussi c'est quoi le rapport où des choses comme ça mais j'ai vu dans la liste "autres blogs" certaines pages où je suis déjà passé (les deux premières au moins... et d'autres encore tiens) et où les hôtes ne se sont pas montrés particulèrement ouverts au débat... Alors je me suis dit "oh mon dieu, encore un blog genre patriotico-raciste un peu lourd, que faire? Bon, faisons tut." Mais c'était avant que tu ne plaides intelligence et culture donc je me suis peut-être trompé sur ton compte?
C'étaient mes états d'âme du matin!
Ivi Kromm.
Ivi Kromm a écrit : « très bien, tout ça pour finir soudainement, abruptement et... sans raisons apparentes sur "PAS DE TURQUIE EN EUROPE" » : si vous ne voyez pas le rapport, on ne peut rien pour vous. Une petite indication cependant : il faut savoir distinguer l’Europe véritable, c’est à dire le continent européen, ses nations et ses peuples, de ce machin bruxellois que les cuistres de Bruxelles osent appeler Europe et qui vise au contraire à la démanteler et la soumettre aux mondialistes.
Je prends toujours la petite indication... Mais ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas, je ne suis pas un cuistre de Bruxelles (au moins pas de Bruxelles ;-)) par contre je ne vois que du vide où vous voyez les nations et les peuples d'une europe "véritable". Du vide, pas complètement, je connais "mon" peuple, je ne crois pas à la nation, et les autres peuples autour sont... d'autres peuples autour, pas plus véritables les uns que les autres, les danois que les turcs, les espagnols que chiliens etc... voilà. Tout ça ne dit pas le rapport entre l'entrée de la Turquie dans l'UE et le voile dans les facs turques. Une autre indication?
ça va faire plaisir aux Turcs d'apprendre qu'ils ne sont pas un véritable peuple pas plus que les autres . Je me demande ce qu'en pensent les Kurdes et vice-versa.
assez d'accord avec Ivi Kromm.
Nous sommes assez mal placé pour critiquer les turcs sur le port du voile car nous faisons la même chose en france, et pourtant nous sommes dans ce que vous appelez "la vraie europe". Ce n'est pas une question d'europe mais de religon, c'est tout.
Quant à la Turquie son entrée dans l'UE, c'est encore une autre question, qui n'apas de rapport avec le port du voile sinon encore une fois la france n'aurait elle aussi rien à faire dans l'europe "de bruxelles" qui si je peux me permettre à au moins tout de même le mérite de ne pas réduire la france ("patrie si chère") au stut de nain politique (déjà que ce n'est pas brillant) . L'europe permet aux pays du vieux continent de continuer à avoir une place face aux US ..
A Ivi Kromm : excusez-moi de répondre à votre question avec un peu de retard.
Ce sont les européens (de la vraie Europe) qui ont créé les universités il y a près de mille an, sur le modèle des universités de la Grèce antique. La première et la plus illustre est l’Université de Bologne. En mille ans, il n’y a jamais eu de problème vestimentaire à l’Université. Si l’on avait posé cette question à Robert de Sorbon, il serait parti dans un grand éclat de rire ! Cela prouve que cette question est totalement étrangère à la vraie Europe, à notre culture, à notre civilisation, mais pas au machin de Bruxelles (vous me suivez ?). Voilà pourquoi la Turquie n’a rien à voir avec l’Europe (la vraie) et que votre fille est muette (pardonnez-moi ce petit coup de griffe, je n’ai pas pu m’en empêcher).
Amicalement.
pour compléter et répondre partiellement à Jessica, c'est justement l'Europe qui va réduire la France au statut de nain politique. Quant à avoir un statut face aux USA, renseignez vous un peu sur l'affaire du satellite de géopositionnement européen et alors vous rirez jaune (projet Galiléo)
@abad, Paul-Emic, merci pour vos commentaires que j'aprouve entièrement.
Amicalement