Les cinq personnes, dont trois policiers, soupçonnées d'avoir proféré des propos racistes dans la nuit du 1er au 2 février dans un bar d'Amiens ont été mises en examen samedi pour "provocation à la haine raciale" et laissées libres sous contrôle judiciaire.
Le groupe est soupçonné d'avoir tenu des propos antisémites et racistes et d'avoir clamé "Sieg Heil" en faisant le salut hitlérien dans le pub My Goodness d'Amiens. Ses membres auraient pris à partie deux employés d'origine africaine et proféré des menaces de représailles envers le patron de l'établissement si l'affaire s'ébruitait. "Les faits sont en grande partie contestés. Ils ne reconnaissent que certains propos. Concernant les propos les plus graves, on n'a pas d'aveux", a souligné Philippe Petitprez.
Les suspects nient en grande partie les faits
Trois des cinq suspects font partie de la Brigade anti-criminalité d'Amiens - l'un d'eux est brigadier-chef ; ils ont tous trois été suspendus par leur hiérarchie. Un autre suspect est gérant d'une société commercialisant des viandes et le dernier boucher.
Selon des sources proches de l'enquête, le brigadier-chef a fait des campagnes pour le Front national et son épouse est conseillère régionale de Picardie pour ce parti.
Il est également syndiqué à la Fédération professionnelle indépendante de la police, un syndicat classé à l'extrême droite.
Soupçonnés d'avoir exercé des menaces sur le gérant de l'établissement, deux suspects, le brigadier-chef et un gérant de société commercialisant de la viande, ont également été mis en examen pour "actes d'intimidation envers une victime".
(LCI.fr 09.02.08)
Il semble qu'une distinction soit faite entre les propos racistes visant n'importe quel(s) individu(s) et les propos racistes antisémites ne visant que les seuls Juifs. Pourquoi une telle distinction puisque tous les hommes sont égaux devant les lois de la République?
Commentaires
Une fois de plus on constate que dans ce cas la présomption d’innocence ne joue pas, surtout par les grands médiats qui traient les accusés comme des criminels.
Une fois de plus on constate que dans ce cas la présomption d’innocence ne joue pas, surtout par les grands médiats qui traient les accusés comme des criminels.